L’armée nigérienne a annoncé mercredi avoir mené un raid aéro-terrestre le 15 mars contre des membres présumés de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) sur le site aurifère de Kiral, dans la région de Tillabéri (ouest). Au moins 45 assaillants ont été neutralisés, selon un bulletin des opérations militaires.
« Cette opération minutieusement préparée et coordonnée a permis d’engager directement l’ennemi, qui bénéficiait d’un renfort venu du Burkina Faso avec plus d’une centaine de motos », a indiqué l’armée nigérienne dans le bulletin publié le 19 mars.
Selon le bilan communiqué, les forces nigériennes ont récupéré « deux (2) RPG-7, quatre (4) AK-47, deux (2) chargeurs garnis, cinq (5) porte-chargeurs, une (1) grenade artisanale, deux (2) radios VHF et quinze (15) motos ». Deux frappes aériennes ciblées ont également été menées sur des « regroupements de combattants en fuite », entraînant des « pertes supplémentaires », précise le bulletin.
L’armée a souligné que cette intervention, menée avec l’appui des forces burkinabè, visait à « mettre fin à toute exploitation illégale de l’or dans cette contrée et neutraliser toute résistance ennemie ».
Cependant, cette opération a coûté la vie à neuf (9) soldats nigériens, et sept (7) autres ont été blessés. « Leur pronostic vital n’est pas engagé », a rassuré le communiqué.
Inquiétudes face à l’insécurité dans la région
La région de Tillabéri est régulièrement ciblée par des groupes armés affiliés à l’État islamique et Al-Qaïda, actifs dans la zone des trois frontières entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
Dans un communiqué publié le 18 mars, l’Association Nigérienne de Lutte contre la Corruption (ANLC), section de Transparency International, a exprimé sa « profonde préoccupation » face à la dégradation sécuritaire dans la région, notamment à Makalondi et Torodi.
L’organisation a dénoncé les déplacements forcés des populations locales, créant « une crise humanitaire inquiétante », tout en appelant les autorités nigériennes à « renforcer les mesures de sécurité », à assurer « une présence militaire adéquate et permanente » et à fournir « une assistance humanitaire » aux personnes déplacées. Elle a également exhorté la communauté internationale, les ONG, les médias et les citoyens à se mobiliser pour soutenir les communautés affectées.
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