La quatrième conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité s’est achevée hier à Diamniadio en présence du Premier ministre Ousmane Sonko. Dans son propos, le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité urgente de réexaminer les contrats liés aux ressources naturelles du Sénégal, notamment dans les secteurs minier et pétro-gazier, rapporte L’Observateur.
D’après les informations relayées par L’Observateur, le Premier ministre Ousmane Sonko a révélé que les projections sur l’exploitation du gaz montrent que le Sénégal ne percevra que 13 % des revenus générés, une situation qu’il qualifie d’inacceptable. « Le pays ne peut pas se satisfaire de voir ses capacités endogènes à mobiliser des ressources lui échapper », a-t-il regretté, dénonçant un déséquilibre profond dans les accords passés.
En se basant sur les estimations de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), les revenus combinés des gisements de gaz sont estimés à une moyenne annuelle de 700 milliards de FCFA. Si l’on considère que le Sénégal ne percevrait que 13 % de ces revenus gaziers, cela représenterait environ 91 milliards de FCFA par an. Cette estimation met en évidence les préoccupations du Premier ministre Ousmane Sonko concernant la faible part des revenus gaziers revenant à l’État sénégalais.
Mettant en exergue les chiffres du secteur extractif, Ousmane Sonko a révélé, selon L’Observateur, que sur les cinq dernières années, les activités minières ont généré un chiffre d’affaires cumulé de 4 290 milliards de FCFA, pour un bénéfice de 1 127 milliards. Toutefois, les revenus perçus par l’État, toutes taxes et dividendes confondus, ne dépassent pas 400 milliards de FCFA, soit à peine 35 % du total généré. Un modèle économique qu’il estime profondément désavantageux pour le pays.
Toujours d’après L’Observateur, le Premier ministre a également déploré la faiblesse du système fiscal sénégalais, qu’il juge peu adapté aux réalités du pays et pesant excessivement sur une minorité de contribuables. « Il nous faut asseoir une fiscalité équitable, avec des taux raisonnables et une assiette plus large », a-t-il soutenu.
Ainsi, Ousmane Sonko a annoncé, rapporte encore L’Observateur, l’ouverture prochaine de discussions en vue de renégocier les contrats jugés défavorables, en particulier dans les domaines du pétrole, du gaz et des mines. « Il faut que les richesses de ce pays profitent réellement au peuple sénégalais », a-t-il assuré, tout en appelant à une « sainte alliance » autour des intérêts stratégiques du pays.
Enfin, précise L’Observateur, il a indiqué que cette démarche s’inscrit dans une vision de gouvernance transparente et inclusive, fondée sur un pacte entre les citoyens et l’État, afin de garantir une meilleure répartition des ressources et d’assurer le financement du développement national.
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