Après deux jours d’intenses échanges, le séminaire technique du Bureau de Liaison de l’Association Internationale de la Sécurité Sociale pour l’Afrique Centrale (BLAISAC) s’est conclu le vendredi 28 Mars 2025, à Libreville. Sous le thème « L’outil actuariel pour une bonne gouvernance de la sécurité sociale en Afrique centrale », cet événement a rassemblé près de 120 participants venus de divers pays de la sous-région.
La cérémonie de clôture a été marquée par la restitution d’expériences des pays invités, tels que les Comores, la République Centrafricaine et le Congo. Un moment fort a été la présentation des recommandations visant à renforcer la gestion actuarielle au sein des caisses de sécurité sociale.
Lors de ladite clôture des recommandations clés ont été formulées à savoir la mise en place de fonctions actuarielles, les participants ont souligné la nécessité d’intégrer des fonctions actuarielles dans les caisses qui n’en disposent pas encore, afin de mieux anticiper les risques financiers, la digitalisation des systèmes d’Information dont la modernisation des systèmes d’information qui est essentielle pour améliorer l’efficacité et la transparence des opérations de sécurité sociale et la formation continue des équipes où il a été recommandé de mettre en place des programmes de formation continue pour les équipes chargées des études actuarielles, afin de garantir une expertise à jour.
Dans son allocution, Carl Ngueba Boutoundou, Directeur Général de la CPPF, a rappelé que ce séminaire a constitué une plateforme essentielle d’échanges. Il a insisté sur l’importance de l’outil actuariel dans les stratégies de gestion des régimes sociaux pour assurer leur viabilité financière.

Les débats ont mis en lumière les défis majeurs rencontrés par les systèmes de sécurité sociale en Afrique centrale. Les expériences partagées par le Gabon, la RDC, le Cameroun et le Tchad ont permis d’identifier des axes d’amélioration, notamment en matière de viabilité financière des régimes de retraite et d’assurance maladie.
Patrice Inguila, Inspecteur Général des Services et représentant du Ministre des Comptes Publics et de la Dette, a réaffirmé l’engagement des autorités gabonaises à améliorer la gouvernance des organismes de prévoyance sociale. « L’outil actuariel constitue un levier stratégique pour garantir la viabilité de nos régimes de sécurité sociale », a-t-il déclaré.
L’accompagnement de l’AISS et du BLAISAC a été mis en avant comme un facteur clé pour garantir la mise en œuvre effective des recommandations. Les participants ont exhorté les délégations présentes à devenir des porte-voix de ces avancées auprès des décideurs de leurs pays respectifs, afin d’impulser les réformes nécessaires.
« Nous devons bâtir ensemble des systèmes de prévoyance sociale plus résilients », a insisté Carl Ngueba Boutoundou, soulignant l’importance de la coopération régionale.
Le séminaire s’est achevé sur une note d’optimisme, avec un appel à poursuivre les efforts de collaboration et d’innovation dans le secteur de la sécurité sociale. Les trois Organismes de Prévoyance Sociale du Gabon, la CNSS, la CNAMGS et la CPPF, ont été félicités pour leur rôle dans l’organisation de ces assises.
Les recommandations formulées lors de ce séminaire représentent une feuille de route cruciale pour la gouvernance de la sécurité sociale en Afrique centrale, avec l’espoir d’une mise en œuvre rapide et efficace.
Christina Thélin Ondo

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