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La Der célèbre la gastronomie locale comme levier de souveraineté économique

C’est dans une ambiance empreinte de fierté et de reconnaissance que s’est tenue la première édition du Salon culinaire DER/FJ – UNAFRES, un rendez-vous inédit consacré aux saveurs locales, au savoir-faire artisanal et à la résilience des femmes du terroir. La cérémonie d’ouverture, présidée par Aïda Mbodj, a été marquée par un discours fort en symboles et en engagement pour la souveraineté alimentaire du Sénégal.

Prenant la parole devant un parterre d’invités de marque, dont Madame la Première Dame Marie Khone Faye et Madame Khady Kébé Sonko, première épouse du Premier Ministre Ousmane Sonko, Aïda Mbodj a salué une mobilisation féminine exemplaire autour d’un patrimoine culinaire riche et authentique.

« Nos saveurs sont notre identité. Nos produits locaux sont notre force. Notre gastronomie est un patrimoine vivant », a-t-elle affirmé avec émotion.

Un plaidoyer pour l’autonomie et l’emploi local

La Directrice générale de la DER/FJ n’a pas manqué de rappeler les efforts déjà consentis par l’institution pour soutenir les acteurs de la transformation alimentaire, un secteur souvent dominé par des femmes et porteur d’un immense potentiel économique. Plus de 6 000 entrepreneurs ont été accompagnés, pour un financement cumulé de 2,8 milliards FCFA, essentiellement dans la restauration locale.

Ce salon, selon elle, va au-delà de la simple exposition culinaire : il s’agit d’un espace de réflexion stratégique sur l’avenir de l’alimentation au Sénégal, où chaque assiette devient un acte de foi en l’autosuffisance.

« Consommer local, ce n’est pas simplement manger ce que nous produisons. C’est revendiquer notre souveraineté, créer de la valeur, de l’emploi, de la dignité », a insisté Mme Mbodj.

Une ambition nationale portée par le PAVIE II

S’inscrivant dans le cadre du Programme d’Appui et de Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales (PAVIE II), doté de 107,2 milliards FCFA, le Salon culinaire ambitionne de transformer chaque région du pays en bastion de souveraineté alimentaire. La DER/FJ y voit une opportunité pour renforcer la place des femmes dans l’économie, en leur facilitant l’accès au financement, à la formation et aux marchés.

Un hommage vibrant aux femmes de l’ombre

Aïda Mbodj a tenu à rendre un hommage appuyé aux femmes restauratrices, transformateurs et artisanes culinaires du quotidien, qualifiées de « leaders sans titre, mais ô combien essentielles ». Leur travail, souvent invisible, façonne l’identité alimentaire du Sénégal et soutient des milliers de familles.

« Dans un thiéboudienne bien fait, dans un mafé parfumé, dans un lakh savoureux, il y a plus que des ingrédients. Il y a une mémoire. Il y a un peuple. Il y a une histoire », a-t-elle déclaré, dans un élan lyrique applaudi par l’auditoire.

Vers un modèle culinaire exportable

En conclusion, Mme Mbodj a lancé un appel à l’audace collective : faire de la cuisine sénégalaise un vecteur de diplomatie culturelle et économique. « Osons imaginer que chaque plat sénégalais exporté devient un ambassadeur », a-t-elle proclamé, avant de souhaiter un salon riche « en émotions, en saveurs et en espoirs partagés ».

En tant que marraine de l’événement, la Première Dame a délivré un discours puissant et engagé, saluant l’initiative conjointe de la DER/FJ (Délégation à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes) et de l’UNAFRES (Union nationale des femmes restauratrices du Sénégal). Elle a exprimé sa fierté et sa reconnaissance envers ces femmes qui, souvent dans l’ombre, bâtissent un modèle économique résilient et enraciné dans les réalités locales.

« En acceptant de présider cet événement, je mesure l’importance du message que nous portons ensemble : celui d’une nation résolument tournée vers la souveraineté alimentaire, la valorisation de ses ressources locales et l’autonomisation réelle de ses femmes », a-t-elle déclaré d’emblée.

Ce premier salon a réuni plus d’une centaine d’exposantes, issues des 14 régions du Sénégal. Restauratrices, transformatrices, artisanes et entrepreneures, elles incarnent une économie inclusive, enracinée dans les territoires, mais tournée vers l’avenir.

A l’issue de la compétition, la région de Thiès est classée première suivie de Matam et Ziguinchor ferme le trio des vainqueurs.

 

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