La démission collective du PDG des cadres du Woleu-Ntem jugée irrecevable par le Secrétariat Exécutif du parti –

Le Secrétariat Exécutif du Parti démocratique gabonais (PDG, ancien parti au pouvoir), a, dans un point de presse tenu samedi 10 mai à son siège à Libreville, jugé irrecevable la démission collective operée par des cadres militants du parti appartenant à la province du Woleu -Ntem, dans le nord du pays.

« L’article 53 du manuel de procedure de la commission centrale de discipline et des promotions du parti rappelle que la démission est individuelle et toute démission collective est irrecevable », a déclaré Darlène Boukandou Nzamba, porte-parole du PDG.

La déclaration signée de la Secrétaire générale du PDG, Angélique Ngoma souligne que pour démissionner du PDG il faut respecter scrupuleusement l’article 54 du même manuel qui dispose que « tout militant démissionnaire doit déposer sa lettre démission auprès du Secrétaire fédéral de son comité avec accusé de réception faisant ».

Dans une déclaration conjointe lue le 09 mai à la chambre de commerce de Libreville, les cadres du PDG de la province du Woleu Ntem, ont annoncé leur démission collective du parti avant d’ajouter qu’ils se mettaient « à la disposition du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema ».

Parmi les démissionnaires du PDG, l’on a noté le Dr Guy Patrick Obiang, Charles Mve Ella, anciens Membres du Comité permanent du bureau politique, David Ella Mintsa, Pr Daniel Ona Ondo, René Nzemezo’o Obiang et Pasteur Ngoua N’neme, tous anciens Membres du Bureau politique du parti fondé par Omar Bongo en 1968.

Le PDG a incarné le pouvoir au Gabon pendant 56 ans avant d’être renversé le 30 août 2023 par des militaires réunis au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avec à sa tête, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, désormais élu Président de la République, au terme d’une élection organisé le 12 avril dernier, jugée libre, transparente et crédible par les observateurs nationaux et internationaux.

Les démissions en série enregistrées ces derniers temps au sein de l’ancien parti unique reflètent une grande crise interne, laquelle devait amener la nouvelle direction à restructurer en profondeur le parti pour éviter sa disparition sur l’échiquier politique national.

Camille Boussoughou