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La CIJ donne raison à la Guinée équatoriale face au Gabon

Libreville, Mardi 20 Mai 2025 (Infos Gabon) – Le Gabon a perdu les Îles Mbanié, Cocotier et Conga dont la souveraineté est querellée avec la Guinée équatoriale depuis plusieurs années. Saisie pour trancher ce litige frontalier, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a rendu son verdict le lundi 19 Mai 2025.

La décision de la CIJ est tombée lundi après-midi à la Haye au Pays-Bas où les juges étaient réunis pour statuer au fond dans cette affaire qui oppose les deux pays voisins situés dans le Golf de Guinée. La Cour Internationale de Justice, dans l’article 4 de sa décision, n’a pas reconnu la copie de la Convention de Bata de 1974 signée entre le Gabon et la Guinée équatoriale.

Et pourtant, la partie gabonaise avait fondé sa défense sur ce document dont l’original n’a pas été produit dans le dossier présenté devant la haute juridiction. Ce traité confèrerait la souveraineté des trois (3) îles au Gabon qui aurait cédé une partie de sa frontière terrestre à son voisin.

Mais la CIJ qui a donné raison à la Guinée équatoriale sur la souveraineté sur ces îles, a fondé sa décision sur des documents espagnols transmis à la Guinée équatoriale lors de son indépendance en 1968.

Un autre texte évoqué par la Cour est la convention franco-espagnole du 27 juin 1900. Ce texte qui fixe les limites frontalières terrestres entre les deux pays, souligne que cette frontière se résume à une ligne droite historique, ce qui modifie considérablement les cartes actuelles.

Pour certains observateurs gabonais, s’il faut s’en tenir seulement à ce texte, les abords des villes comme Mongomo et Ebebiyin pourraient à terme revenir au Gabon.

A propos de la frontière maritime entre les deux colonies, la Guinée équatoriale (espagnole) et le Gabon (française), il est noté que les grandes îles Corisco et Elobey reviennent à la Guinée équatoriale.

Mais les juges soulignent toutefois, que même si l’île Mbanié querellée se trouve dans la baie de Corisco, aucun document ne mentionne son appartenance à telle partie. La même observation est faite à propos des deux autres îles en conflit, Cocotiers et Conga qui ne sont attribuées à aucun pays dans un document quelconque.

Ces annotations de la CIJ mettent en lumière que depuis, aucune frontière maritime n’avait été formellement établie entre les deux États. L’on retient du coup, que la Cour Internationale de Justice qui vient de trancher partiellement ce litige, renvoie les deux pays voisins à d’autres négociations dans cette affaire qui date de plus de 50 ans.

En se basant sur la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, les deux pays pourront ensemble tracer une frontière maritime équitable et conforme au droit international. Le tout, dans un esprit de paix et de sérénité prôné par les dirigeants.

Le Gabon prend acte et va négocier sur les frontières

Par le canal du ministre des affaires étrangères et la porte-parole du gouvernement, le Gabon a pris acte de cette décision de la Cour Internationale de Justice.

Selon Michel Régis Onanga Ndiaye, ministre des Affaires étrangères, qui a indiqué dans un communiqué officiel que le Gabon a pris acte de cette décision, il précise également que le pays reste pleinement disposé à engager des négociations bilatérales sur les suites pratiques à donner à cet arrêt.

FIN/INFOSGABON/SM/2025

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