Une vague d’indignation et d’inquiétude secoue Rufisque après des révélations explosives concernant la caution proposée par l’homme d’affaires Tahirou Sarr, incarcéré depuis février 2025. Poursuivi pour détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs, Sarr a offert une garantie de 32 milliards de FCFA pour tenter d’obtenir une libération.
Des terres habitées depuis un siècle en jeu
La polémique est née de la nature de cette caution : elle est composée de trois titres fonciers et d’un dépôt de 11 milliards à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Le problème ? Les terrains hypothéqués couvriraient des quartiers historiques de Rufisque, notamment Colobane et Diamaguène, situés près de la cimenterie Sococim.
Les habitants sont sidérés. Selon Walf Quotidien, la découverte que leurs terres, habitées depuis plus d’un siècle, pourraient servir de garantie pour la liberté de l’homme d’affaires soulève de nombreuses questions sur la validité juridique de ces titres fonciers. Comment des zones aussi anciennement peuplées ont-elles pu être attribuées à un particulier ?
Crainte d’expropriations massives et “stratégie rodée”
La peur d’expropriations massives grandit à Rufisque. Certains craignent une “stratégie rodée” de Tahirou Sarr et de ses associés. Le journal rappelle que par le passé, ils auraient utilisé des titres fonciers contestables pour pousser l’État à racheter les terrains à prix d’or afin d’éviter des conflits sociaux.
Un des documents inclus dans la caution, le titre foncier n°92/R, couvrirait six hectares qui auraient été attribués à trois femmes nées au début du XXe siècle. Cette situation complexe ne fait qu’accentuer le mystère autour de la légitimité de ces titres et relance le débat sur le régime foncier au Sénégal.
Le soleil
Similaire
Crédito: Link de origem