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Guinée équatoriale : Le Chef de l’Etat a reçu le rapport des experts

Libreville, Vendredi 30 Mai 2025 (Infos Gabon) – Le président Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu mercredi, au palais présidentiel, le rapport des experts relatif au différend frontalier entre le Gabon et la Guinée équatoriale. c’est en présence de plusieurs personnalités, que les Agents de l’Etat ont fait la genèse de l’affaire jusqu’à l’Arrêt de la Cour Internationale de Justice (CIJ) du 19 Mai 2025 qui renvoie les deux parties sur la table de négociation.

Le Gabon et la Guinée équatoriale devront s’asseoir autour d’une table pour trouver un terrain d’attente dans leur conflit frontalier qui n’a pas été tranché par la CIJ. Les experts commis dans cette affaire l’ont expliqué le 28 Mai dernier en remettant la décision de la juridiction internationale au Chef de l’Etat.

Le Professeur Guy Rossatanga Rignault et le Docteur Marie-Madeleine Mborantsuo ont, à cette occasion, éclairé l’assistance sur les enjeux majeurs de cette décision internationale de justice, avant la remise du rapport. Selon eux, les négociations à venir concernent tous les points de l’arrêt de la CIJ dont la frontière terrestre, la frontière maritime et le transfert de souveraineté sur les îles querellées.

La CIJ qui n’a pas voulu tenir compte des éléments fournis par la partie gabonaise permettant de mettre la lumière sur ce dossier, a statuer autrement. Et pourtant, il y avait “des centaines de preuves documentaires, copies de la Convention, articles de presse et de doctrine, images, vidéos, correspondances diplomatiques entre Ambassades occidentales fournis par le Gabon”, a martelé Pr Guy Rossatanga Rigault dans ses éclairages.

L’arrêt de la Cour Internationale de Justice

L’arrêt rendu le 19 mai dernier à La Haye par La Cour Internationale de Justice a concédé la souveraineté territoriale des îles Mbanié, Conga et Cocotiers à la Guinée équatoriale, sur la base du traité territorial signé en 1900 entre la France et l’Espagne, dont le Gabon et la Guinée équatoriale étaient alors des colonies.

Toutefois, la délimitation des frontières maritimes entre les deux États reste à déterminer, faute de base juridique suffisante.

“La Cour ne s’est fondée sur aucun texte pour accorder la souveraineté. La Cour a procédé à un raisonnement. Elle a estimé que l’Espagne avait eu périodiquement à exercer sa souveraineté sur ces îles pendant la période coloniale et que, par conséquent, en devenant indépendant, la Guinée équatoriale héritait de ses expériences de souveraineté”, a expliqué le Pr Guy Rossatanga Rignault dans sa pédagogie.

Rappel de l’histoire de ce conflit

Rappelons que ce conflit territorial qui remonte au début des années 1970, a fait l’objet de plusieurs médiations africaines pacifiques ayant abouti à la signature du traité de Bata en septembre 1974. “Ce traité conclu par les deux parties délimitait les frontières terrestres et reconnaissait la souveraineté du Gabon sur les trois îles”, indique-t-on.

Cependant, “le litige a resurgi au début des années 2000. Plusieurs tentatives de médiation internationale ont été entreprises, notamment autour de la création d’une Zone de Développement Conjoint (ZDC) pour l’exploitation des ressources maritimes, sans succès”.

Une nouvelle médiation proposant un compromis juridictionnel a alors été sollicitée par la Guinée Equatoriale, conduisant à la saisine de la CIJ en 2021. Après plusieurs rebondissements, la juridiction internationale finalement rendu sa décision définitive le 19 Mai 2025.

Le devoir de vérité oblige. Selon le Pr Guy Rossatanga Rignault, les deux parties en conflit sont au courant de l’existence de la Convention de Bata du 12 Septembre 1974 que la CIJ a écarté dans son arrêt. Pour lui, il va falloir respecter les accords de la CIJ à la lettre y compris la rétrocession de Mongomo et Ebebiyin.

Ce dossier a été suivi, il faut le dire, pendant plusieurs années par des experts de divers spécialités, notamment “des juristes, géographes, cartographes et représentants de plusieurs administrations dont les affaires étrangères, l’intérieur et les hydrocarbures”.

L’importance des négociations

Fort de cette décision, et dans le souci de préserver la paix entre ces nations sœurs, les deux parties sont désormais appelées à initier des négociations mutuellement bénéfiques, dans un esprit de bon voisinage et de solidarité.

Ayant pris acte de cette décision, le Chef de l’Etat gabonais a exprimé sa volonté de consulter les forces vives de la Nation, en vue d’une négociation à l’amiable avec la République sœur de Guinée Equatoriale.

FIN/INFOSGABON/SM/2025

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