DIG / Le vainqueur de la présidentielle du 12 avril 2025 au Gabon devra relever des défis économiques majeurs pour stabiliser et relancer l’économie du pays.
La principale préoccupation est une grave pénurie de liquidités, exacerbée par la suspension des décaissements de la Banque mondiale en janvier en raison d’arriérés de 27 millions de dollars.
Pour répondre à ses besoins de financement, le Gabon s’appuie de plus en plus sur les marchés de capitaux régionaux.
Le gouvernement a proposé de racheter une obligation de 605 millions de dollars arrivant à échéance en juin, en finançant la transaction par une combinaison de dette en monnaie locale vendue sur le marché régional et le placement privé d’une obligation de 570 millions de dollars.
Cette stratégie visait à rassurer les marchés sur la capacité du Gabon à gérer ses engagements, mais elle n’a pas suffi à éviter une dégradation de sa notation.
Fitch a abaissé la note de la dette extérieure du Gabon à « CCC » contre « CCC+ », citant un manque de liquidités sur le marché régional de la dette, un ralentissement des flux de crédit provenant des créanciers bilatéraux et l’augmentation des échéances de la dette extérieure.
Les obligations du Gabon ont été mises à mal par les investisseurs qui ont délaissé les actifs risqués en réponse aux turbulences commerciales. Avec des rendements à deux chiffres pour certaines d’entre elles, le Gabon aura du mal à accéder aux marchés internationaux des capitaux.
Le futur président devra également chercher de nouvelles sources de financement pour pallier cette situation. En janvier dernier, le gouvernement a annoncé qu’il chercherait à obtenir un prêt de 157 millions de dollars auprès de Cargill Financial Services et qu’il était en pourparlers avec Afreximbank, basée au Caire, pour un autre prêt de 210 millions de dollars.
En somme, le nouveau dirigeant devra naviguer dans un contexte économique complexe, marqué par des défis de liquidité, des déséquilibres budgétaires et une confiance des investisseurs à regagner.
Sa capacité à mettre en place des réformes efficaces et à sécuriser des financements externes sera cruciale pour le redressement économique du Gabon.
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