fin de parcours pour le tueur « Jelko » et ses complices – Aïr Info

À Agadez, la Brigade des pistes à vocation judiciaire de la Garde nationale du Niger (GNN) a arrêté six membres d’un gang redouté, dirigé par le tueur impitoyable Mohamed Ibrahim, plus connu sous les noms de « Jelko » ou « Teiwane ».

L’opération, menée le 25 mai 2025 après des semaines de filature, a été rendue possible grâce à la localisation GPS d’un véhicule Toyota Hilux volé près du village de Tiggar, à 270 km au nord-ouest d’Agadez. Les suspects, spécialisés dans les attaques à main armée, semaient la terreur sur les axes routiers et en pleine ville, selon les enquêteurs.

Lors des perquisitions, les forces de sécurité ont saisi deux véhicules 4×4 utilisés pour les braquages, plusieurs armes à feu et munitions, ainsi que des comprimés suspects, laissant supposer des liens avec des trafics illicites.

La figure la plus terrifiante de ce gang est sans conteste Ibrahim alias « Jelko », décrit par ses propres complices comme « un sanguinaire sans remords ». Contrairement à d’autres criminels qui consomment des excitants pour se donner du courage, Jelko agit en pleine lucidité, sans la moindre émotion. Il ne consomme aucun stupéfiant.

« Il peut tuer et aller dormir comme si de rien n’était », confie un membre de son gang interrogé par les enquêteurs. « Pour un rien, il peut éliminer quelqu’un. Je ne pense pas qu’il existe un tueur plus froid que lui dans toute la région d’Agadez. »

Ses crimes sont si nombreux que lui-même ne parvient pas à tous les énumérer. Selon les sources sécuritaires, il faut parfois lui rappeler ses propres meurtres pour qu’il s’en souvienne.

Les six suspects ont été présentés aux autorités à Agadez, ce 4 juin, en présence du gouverneur, du Sultan de l’Aïr, du procureur et des responsables des forces de défense et de sécurité.

Le gouverneur a salué « l’efficacité et la détermination des forces de sécurité » et réaffirmé l’engagement de l’État à « protéger les populations et sécuriser la région ».

Si cette arrestation apaise temporairement la population, la menace de résurgence de nouveaux gangs reste présente. Les autorités sont appelées à renforcer la surveillance et démanteler les réseaux criminels dormants pour éviter un retour de la violence.

Une chose est sûre : avec « Jelko » derrière les barreaux, Agadez respire un peu mieux. Mais son héritage de terreur laisse des traces indélébiles dans la mémoire collective.