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Fête de Tabaski à Niamey : une journée marquée par le culte, la gastronomie, le partage et le loisir 

Niamey, 7 Juin (ANP)- La Fête musulmane Aïd El Adha (communément appelée fête de Tabaski) a été célébrée, ce vendredi 6 Juin 2025, sur l’ensemble du territoire nigérien.

 A Niamey, la population a renoué avec la traditionnelle grillade des moutons, le partage de mets  et l’animation de certains lieux de loisir notamment pour les enfants.  Mais le fait le plus symbolique pour cette fête religieuse est la prière collective dans les grandes mosquées.

Elément le plus important pour cette fête, la prière collective appelée Aïd  a été observée dans plusieurs mosquée de la  capitale, dont la mosquée centrale où les autorités ont l’habitude d’observer ce culte.

 A la mosquée  Djingarey Koirey,  au quartier Niamey 2000 (situé dans la 4ème commune de la ville), la prière a débuté aux environs de 8h 55 mn, après une bonne heure de prêche offert par l’adjoint à l’imam de la mosquée. La prière a pris fin vers 9 h 10 mn, suivie du sermon de l’Imam et d’une invocation pour le retour de la paix et de la quiétude dans tous les confins du pays.

 A la fin de cette prière, entre claquement de ‘’bazins’’ amidonnés et quelques nuages de poussières soulevées par le rangement des tapis de prières, les fidèles se passent les mains pour se  féliciter d’être témoins de ce grand jour, tout en formulant d’heureux vœux et en se demandant mutuellement pardon. La joie se lit sur toutes les lèvres.

Peu de temps après la prière, les fidèles se sont adonnés à l’immolation des moutons comme le recommande la religion  (ou accessoirement des brebis, des boucs, des bœufs ou des chameaux).

 Cette pratique est recommandée par l’Islam qui veut que les adeptes se remémorent le sacrifice que le Prophète Ibrahim (Abraham) a fait pour Allah en voulant immoler son fils Ismaël avant que ce dernier ne soit substitué par un mouton à l’ordre d’Allah, selon le récit coranique.

Dans les quartiers, les rues et les ruelles sont comparables à des abattoirs à ciel ouvert. Devant les maisons, les bêtes sont immolées, dépecées et les carcasses percées des bronches, dernière étape avant la grillade sur des grandes braises préparées pour la circonstance.

Au quartier Dan Gao (commune 3), vers 11 du matin, les moutons ont commencé déjà à être exposés au feu pour le rôtissage, une coutume locale et très rependue au Niger, mais qui n’est pas une obligation Islamique.

A 13 h, le mercure est monté à 38°, selon Google. Le ciel couvert des nuages a été clément à cette période de grandes canicules,  mais la chaleur dégagée par les grandes braises dans tous les coins et recoins du quartier rehausse la température. C’est le moment par excellence pour consommer des boissons rafraichissantes : une aubaine pour Atou, vendeuses de divers jus et boissons faits maison. « Ma recette est très importante aujourd’hui », se réjouit-elle.

Dehors, les hommes (grands comme petits) surveillent avec grande attention la grillade comme du lait sur le feu. Dans un brouhaha fait des causeries et de rire aux éclats, 

Aminou, dans un élan de solidarité, partage de petits bidons d’à peine demi-litre de boissons sucrées rafraichissantes aux voisins  comme pour les aider à supporter la chaleur ambiante.

Dans un autre coin Abdoul et Nasser, deux jeunes amis, s’adonnent à une grillade express de tripes (foi, rognons, cœurs)  pour calmer leur appétit en attendant la cuisson complète des grands rôtis.

Sur les grandes artères de la ville, plusieurs points de vente des ruminants pour la fête sont vides, tandis que sur d’autres, on compte beaucoup de moutons invendus. Cette mévente patente est expliquée pour plusieurs raisons.

« Il y a d’abord l’interdiction par le ministère du commerce d’exporter les bêtes  durant cette période, mais aussi le retard de paiement des salaires pour certains travailleurs du secteur public, comme les contractuels de l’enseignement. Il y aussi tout simplement la difficulté financière à laquelle la population du pays est exposée ce dernier temps », avance Sayide, un acteur de la société civile.    

 Dans la soirée, vers 17h, des lieux d’attraction pour les jeunes comme le Musée National Boubou Hama de Niamey ont connu d’engouements festifs et récréatifs C’est aussi le cas des restaurants, comme celui de la pâtisserie Yousra du quartier Niamey 2000 où la nuit tombée, des jeunes, en couple pour certains, viennent pour manger et se distraire.

MSB/AS/ANP 031 Juin 2025.

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