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Discussions préliminaires pour le gouvernement Merz

De nombreuses divergences à aplanir, et le temps qui presse déjà: les conservateurs et sociaux-démocrates débuteront vendredi les discussions préliminaires en vue de la formation d’un gouvernement autour de Friedrich Merz, appelé à devenir chancelier, ont indiqué jeudi des sources des deux camps à l’AFP.

Le candidat du bloc CDU/CSU, arrivé en tête des élections élections dimanche avec 28,6% des voix, a dit vouloir former un gouvernement et une majorité parlementaire d’ici Pâques, soit le 20 avril.

Ayant annoncé qu’il ne s’allierait pas avec le parti d’extrême droite AfD, arrivé en deuxième position avec un score record (20,8%), il n’a d’autre choix que de tendre la main à des sociaux-démocrates qui ont eux encaissé une défaite historique avec un score d’environ 16%.

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Ces pourparlers exploratoires ne sont qu’une première étape avant les négociations de coalition proprement dites, l’ensemble pouvant durer des mois.

Or, le temps presse pour l’Allemagne confrontée à des bouleversements majeurs: un modèle économique qui ne fonctionne plus, le risque de guerres commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump, le retournement d’alliance de son allié américain historique, tenté par un rapprochement avec la Russie.

« Le monde ne nous attend pas, les choses continuent de changer rapidement », a dit lundi le futur chancelier, déterminé à « tenir des discussions constructives, bonnes et rapides avec les sociaux-démocrates ».

Mais déjà, de nombreuses pierres d’achoppement apparaissent entre les deux camps. Après une campagne électorale polarisée comme jamais, sceller les compromis indispensables au « contrat de coalition » pourrait s’avérer ardu.

– Sécurité, immigration, économie –

Mardi, le futur chancelier a mentionné trois points selon lui prioritaires dans ces discussions: la politique étrangère et de sécurité, la « question migratoire non résolue » et la situation économique.

Sur la politique migratoire, le fossé s’est notamment creusé depuis que Friedrich Merz, ancien rival d’Angela Merkel, s’est affranchi de sa ligne centriste, revendiquant une droite sans tabou, aux propositions radicales pour lutter contre l’immigration illégale.

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De leur côté, bien qu’affaiblis, les sociaux-démocrates devraient négocier chèrement ce mariage de raison en faisant monter les enchères sur une réforme des règles d’endettement nationales, autre sujet épineux.

Ils réclament d’assouplir ce carcan auquel ils ont longtemps adhéré, jugeant qu’il y a urgence à investir pour relancer l’économie du pays, en récession depuis deux ans, et à augmenter les dépenses militaires.

– Merz à la table –

Mercredi, le co-dirigeant du parti social-démocrate (SPD) Lars Klingbeil a aussi dit vouloir remettre le social en haut de l’agenda politique, afin que « les gens qui travaillent dur (…) aient plus d’argent dans leur poche ».

Dans son programme, le SPD s’est engagé à augmenter progressivement le salaire minimum à 15 euros de l’heure.

Vendredi, neuf représentants de chaque bord devraient participer à la première réunion, dont les contenus sont soumis à un accord de confidentialité.

Friedrich Merz a indiqué qu’il assumerait « principalement » la responsabilité de ces discussions en compagnie de Markus Söder, son allié bavarois à la tête de la CSU.

Une « grande coalition » allemande, combinaison qu’Angela Merkel a privilégiée lors de trois de ses quatre mandats, a des allures familières.

Les deux formations contrôleraient ensemble 328 des 630 sièges du nouveau Bundestag, soit une petite majorité.

Source: Agence France-Presse

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