Diffa : sous l’œil vigilant du Gouverneur Bagadoma, trois chantiers sculptent un avenir résilient
Ce 2 mai, la ville de Diffa, perle du sud-est nigérien, a vibré au rythme d’une ambition incarnée par son gouverneur, le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma. À la tête d’une délégation étoffée, mêlant autorités préfectorales, municipales, techniciens et forces de sécurité, il a sillonné trois chantiers emblématiques : la route de desserte de l’Université de Diffa, le futur siège de l’École Nationale de Santé Publique (ENSP) et les travaux d’urgence de drainage des eaux pluviales portés par le Projet Intégré de Développement Urbain et de Résilience Multisectorielle (PIDUREM).
Car, dans une région où chaque jour est un combat contre l’insécurité et les caprices climatiques, ces projets sont bien plus que des infrastructures : « Ils constituent les bases d’un futur où éducation, santé et résilience se combinent pour raviver l’espoir des 600 000 résidents de Diffa. »
La route de l’Université : un chemin pavé vers le savoir
Premier arrêt : le chantier de la route de desserte de l’Université de Diffa, lancé le 25 juillet 2023. Étirée sur des kilomètres de sable ocre, cette artère promet de désenclaver un haut lieu du savoir, où 2 500 étudiants poursuivent leurs rêves académiques. Financée notamment à hauteur de 2,5 milliards de FCFA dans le cadre du PIDUREM, la route, avec ses 3,2 km de chaussée pavée, est un trait d’union entre la ville et l’université, facilitant la mobilité des étudiants et des enseignants. Pourtant, malgré des retards dans l’acheminement des matériaux, le taux d’exécution frôle les 70 %, une prouesse saluée par le gouverneur.
Commentant l’avancée, « Cette route n’est pas qu’un ruban d’asphalte ; elle pave le chemin de l’avenir pour notre jeunesse », a déclaré Bagadoma, scrutant les bulldozers avec une satisfaction contenue. Les techniciens, galvanisés, promettent une livraison d’ici fin 2025, un horizon qui pourrait transformer l’accès à l’éducation dans cette région reculée.
Le futur bastion de la santé prend forme : l’ENSP en chantier
Deuxième étape : le chantier de l’ENSP, un projet de 5,482 milliards de FCFA entamé en 2024 pour doter Diffa d’un bastion de formation sanitaire. Sur ce site, sur 15 hectares, ce futur complexe – avec ses salles de classe, son laboratoire et son amphithéâtre – formera des soignants capables d’affronter les défis d’une région où la rougeole (6 840 cas en 2025) et la malnutrition touchent durement. Les 584 élèves actuels, dont 71 % de filles, cohabitent encore avec le lycée technologique, mais l’avancée des travaux, à 63,38 % pour les salles de classe, laisse entrevoir une émancipation prochaine. Lors de son inspection, Bagadoma, inspectant les fondations, a loué le « travail méthodique » des équipes, tout en pressant pour une accélération. Avec force, « chaque jour gagné est une vie sauvée demain », a-t-il martelé, conscient que l’ENSP, une fois achevée, renforcera un système de santé fragilisé par des années de crises.
Contre les inondations : des travaux de drainage, rempart pour Diffa
Dernier jalon : les travaux d’urgence de drainage des eaux pluviales, lancés le 8 mars 2025 sous l’égide du PIDUREM, financés par la Banque Mondiale à 140 milliards de FCFA pour l’ensemble du Niger. À Diffa, spécifiquement, où les inondations transforment les quartiers en marécages chaque saison des pluies, ce projet de 3 277 mètres de collecteurs et de caniveaux est une bouffée d’oxygène. En plus, les travaux, couvrant des zones comme Kinin Bassa, progressent à 55 %, avec des chaussées drainantes qui réduiront les risques sanitaires liés à l’eau stagnante. Pour le gouverneur, « ces caniveaux sont des veines qui feront respirer la ville », a souligné Bagadoma, saluant l’engagement des entreprises face aux défis logistiques. Effectivement, ce projet, couplé à la future digue de protection, incarne une réponse concrète aux inondations qui ont déplacé 10 000 personnes en 2024.
Un gouverneur en action avec de multiple chantiers: leadership et engagements tenus sur le terrain
Mahamadou Ibrahim Bagadoma, figure centrale de cette dynamique, ne se contente pas de présider des cérémonies. Au contraire, depuis sa prise de fonction, il multiplie les visites de terrain, de l’aménagement hydro-agricole de Kololla à la réception de logements sociaux à Gueskérou. D’ailleurs, sa tournée du 2 mai, ponctuée de directives précises, illustre un leadership ancré dans le concret. Selon lui, « ces chantiers sont des promesses tenues envers notre peuple », a-t-il affirmé, exhortant les équipes à respecter les délais. Clairement, sa présence, aux côtés des techniciens et des élus, envoie un message clair : à Diffa, le développement ne souffre ni de retard ni de complaisance.
Un horizon de résilience : éducation, santé, urbanisme, les piliers de la Diffa de demain
Au-delà de ces réalisations spécifiques, ces trois projets, bien que distincts, convergent vers un même idéal : faire de Diffa une région où l’éducation éclaire, la santé protège et l’urbanisme résiste. Dans un contexte dans lequel Boko Haram, bien qu’affaibli, reste une menace et où 129 015 déplacés cohabitent avec des communautés hôtes, chaque avancée est un acte de foi. À ce titre, le PIDUREM, avec ses 8,5 milliards de FCFA investis localement, traduit cette ambition, soutenue par des partenaires comme la Banque Mondiale. En guise de clôture, Bagadoma, en concluant sa visite, a réitéré son appel à l’unité : « Ces infrastructures changeront des vies, mais c’est ensemble que nous bâtirons une Diffa prospère. »
Visite des chantiers: un jour pour graver l’avenir de Diffa dans le sable
En somme dans le courant de cette journée, Diffa n’a pas seulement vu des chantiers progresser ; elle a vu s’élever, sous le regard d’un gouverneur déterminé, les prémices d’un avenir dans lequel les routes mènent au savoir, les écoles forgent des héros de la santé et les eaux pluviales cessent d’être une malédiction. Dans le sable du Manga, ces projets plantent des racines profondes, prêtes à défier les tempêtes.
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