Détournement de fonds : 30 ans de prison pour Mebe Ngo’o

La sentence d’Alain Mebe Ngo’o, l’ancien ministre de la Défense, est tombée dans la nuit du 4 au 5 avril 2025. Le tribunal criminel spécial (Tcs) le condamne pour malversations à hauteur de 23,8 milliards de francs Cfa selon des sources.

Le tribunal criminel spécial de Yaoundé a condamné l’ancien ministre de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o, pour détournement de fonds publics. Il a été condamné à 30 ans de prison ferme, pour avoir détourné au total 23,9 milliards de Fcfa entre 2012 et 2015.

Selon des investigations, Mebe Ngo’o a utilisé sa position administrative pour surfacturer des équipements militaires, permettant ainsi à des proches de bénéficier de commissions importantes. Le tribunal a également retenu contre lui les chefs d’accusation de blanchiment d’argent, de prise illégale d’intérêts et de non-respect du code des marchés publics.

Plusieurs coaccusés ont également été condamnés à des peines de prison, notamment le colonel Ghislain Mboutou et Maxime Mbangue, qui ont écopé de 25 ans de prison ferme chacun.

Convocation à la gendarmerie : L’audition d’Albert Dzongang

L’une des plus importantes affaires de corruption

L’affaire Mebe Ngo’o est l’une des plus importantes dans la luute contre la corruption au Cameroun, ces dernières années. Elle avait débuté le 12 mars 2019, après une perquisition à son domicile, dans le cadre de « l’opération Épervier« . Par la suite, il a été incarcéré à la prison centrale de Kondengui, attendant d’être jugé par le Tcs.

Gestion des droits d’auteurs  : Les artistes camerounais manifestent

Signal fort

Cette condamnation est une étape importante dans la lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics. Le gouvernement camerounais a pris des mesures pour renforcer la transparence et la responsabilité dans la gestion des fonds publics.

Et cette affaire montre, en effet, que les autorités sont déterminées à poursuivre les personnes impliquées dans des activités illicites. C’est aussi un signal fort, que la justice camerounaise est déterminée, à lutter contre l’impunité et à protéger les deniers publics.

– Pub –