L’Aline Sitoé Diatta” fait l’objet d’attaques mythiques depuis des années. C’est, du moins, ce qu’ont affirmé les femmes du bois sacré Nanchora. Elles étaient au port de Ziguinchor, dans la nuit du samedi à dimanche, pour des séances de purification du bateau qui assure la liaison Dakar – Ziguinchor.
Ces femmes du bois sacré alertent les autorités sur “un danger qui guette le bateau” et souhaitent une purification lors de sa prochaine liaison Dakar – Ziguinchor. Dans une vidéo diffusée sur la chaîne YouTube de la radio des femmes Kassumaye FM, elles ont expliqué leur présence nocturne au niveau du quai d’embarquement du port de Ziguinchor. “Nous avons quitté les différentes contrées de la région de Ziguinchor, nous les femmes de Nanchora, pour nous rencontrer au port, afin de faire comprendre au Sénégal entier ce qui se trame à Ziguinchor”, selon Fanseyni Diedhiou, une des porte-voix des femmes de Nanchora.
“Nous avons vu ce qu’il y a dans ce bateau et c’est un grand mystère, de la pire sorcellerie. Des enfants entassés à l’intérieur du paquebot”, a-t-elle ajouté, avant de rassurer que l’événement tragique du naufrage du “Joola” ne se reproduira plus. “Ce qui est arrivé au bateau ‘le Joola’ ne se répétera plus. Le sang a trop coulé dans la région de Ziguinchor et pour cette fois-ci, aucun sang ne coulera”, a-t-elle martelé.
Ces femmes de Nanchora expliquent que des comploteurs sataniques sont en train de manœuvrer pour faire couler du sang, comme il y a 23 ans, faisant allusion au naufrage du bateau “le Joola” : “Ces suceurs ou buveurs de sang n’ont qu’à aller ailleurs. Nous ne les lâchons pas. Ils n’auront plus aucune goutte à Ziguinchor.”
Trop de sang à couler dans la région, rappellent ces femmes, faisant allusion au “gatsa-gatsa”. “Depuis 60 ans, le sang n’a cessé de couler à Ziguinchor. Nous n’en voulons plus”, fulmine Fanseyni Dédhiou.
Les autorités saisies
Les femmes du bois sacré exhortent les autorités à leur faciliter leur tâche exorcisme et éviter les impairs survenus la nuit du 26 au 27 avril derniers. Selon Fanseyni Dédhiou, ses coreligionnaires et elle ont été bloquées pendant longtemps, avant d’accéder au port. “Le travail que nous avions voulu faire n’a pu être effectué convenablement. On a été bloqué jusqu’à presque 7 h. Un problème de communication”.
“Nous lançons un appel au président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et à son Premier ministre Ousmane Sonko pour qu’ils instruisent les autorités de la région à nous faciliter la tâche” a sollicité Mme Dédhiou.
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