Ce vendredi , l’enceinte du funérarium de l’hôpital Principale de Dakar a résonné du silence lourd et solennel des grands départs. Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, y a pris part à la cérémonie de levée du corps de Mamadou Badio Camara, président du Conseil constitutionnel, disparu la veille du 10 avril 2025.
Face à une assistance recueillie, le chef de l’État a livré une oraison funèbre émouvante, rendant hommage à un homme dont le parcours a façonné, en silence mais avec constance, l’édifice judiciaire sénégalais. “Un homme de devoir, de discrétion et de convictions républicaines profondes”, a-t-il déclaré, la voix empreinte de gravité.
Mamadou Badio Camara, c’était d’abord un magistrat de l’ombre, ceux dont le nom évoque aussitôt rigueur, intégrité et sagesse. À travers les décennies, il a su inspirer respect et admiration, tant chez ses pairs que parmi les jeunes générations de juristes. Son influence dépasse les murs des prétoires : elle s’inscrit dans les esprits, les décisions et les principes d’une justice à visage humain.
Le Président a notamment salué son rôle de formateur et de conseiller avisé, évoquant avec émotion les échanges discrets mais déterminants qu’ils ont partagés, notamment lors de la prestation de serment présidentielle. “Il écoutait beaucoup, parlait peu, mais ses mots comptaient toujours”, a confié le président.
En ce jour de deuil , c’est toute une nation qui dit adieu à un homme qui, par son humilité et son sens élevé du devoir, a incarné la justice dans sa forme la plus noble. Mamadou Badio Camara s’en va, mais laisse derrière lui une empreinte indélébile dans l’histoire institutionnelle du Sénégal.
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