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Comment se portent les organismes de protection sociale d’Afrique Centrale ? –

Le Bureau de liaison pour l’Afrique Centrale (BLAISAC), en collaboration avec l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS), tient jusqu’à ce vendredi à Libreville, un séminaire technique axé sur la gouvernance des régimes de sécurité sociale. Placée sous le thème « L’outil actuariel pour une bonne gouvernance de la sécurité sociale en Afrique Centrale », cette rencontre marque une étape clé dans la modernisation des systèmes de prévoyance sociale de la région. Les travaux ont été ouverts par le ministre des Affaires sociales, Nadine Nathalie Awanang Anato.

La première journée des travaux, jeudi, a été marquée par diverses interventions, suivies des échanges sur le partage de bonnes pratiques autour des enjeux liés à la gouvernance des régimes de prévoyance sociale en Afrique Centrale. Une première série de présentations a permis de dresser un état des lieux des pratiques actuarielles au sein des organismes membres.

Les lignes directrices défendues par l’Association internationale de la sécurité sociale et l’Organisation internationale du travail (OIT) ont été présentées, notamment en matière de travail actuariel, avant une discussion interactive sur les défis et les perspectives de d’application de ces paramètres clés dans la gestion et de gouvernance des organismes de protection de sociale.

Quelques séquences de la cérémonie d’ouverture de la réunion du BLAISAC © Gabonactu.com

Le Vice-président du Comité directeur du BLAISAC, Vianney Tago, a relevé le rôle crucial de cette démarche dans la durabilité des systèmes de sécurité sociale. « L’évaluation actuarielle permet d’anticiper les déséquilibres financiers et d’ajuster les paramètres des régimes en fonction des réalités socio-économiques », a-t-il déclaré.

Le Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Dr Olivier Rébiénot Pellegrin, a quant à lui, insisté sur la nécessité d’adopter une approche scientifique et préventive dans la gestion des caisses de sécurité sociale.

« Ces assises permettront à la CNSS du Gabon de partager son expérience en matière d’évaluation actuarielle et d’apprendre des autres caisses ayant déjà procédé à des ajustements dans leurs régimes. L’objectif est d’assurer la viabilité et la pérennité de notre système de sécurité sociale », a-t-il dit.

Le Gabon, à travers la CNSS, qui dispose déjà de plus de dix ans d’expérience en la matière, a reconnu que certains résultats attendus tardent encore à être concrétisés. « Notre régime général repose sur des paramètres datant de 1975. Il est impératif d’opérer une réforme pour les adapter aux réalités actuelles, a-t-on appris.

Organisé tous les trois ans, ce séminaire réunit des acteurs majeurs du secteur de la prévoyance sociale, membres du BLAISAC notamment. Les délégations sont venues cette année du Cameroun, du Tchad, du Congo, de la République Démocratique du Congo, de la Centrafrique, des Comores, du Mali et de la Suisse.

Gabonactu.com

L’objectif principal est de favoriser une meilleure compréhension du rôle de l’outil actuariel et d’encourager son utilisation méthodique au sein des institutions de sécurité sociale. Pour le ministre des Affaires sociales, « l’outil actuariel constitue un levier stratégique pour garantir la viabilité de nos régimes. Son utilisation doit être systématique et intégrée dans les décisions stratégiques et opérationnelles des caisses », a expliqué Nadine Nathalie Awanang Anato.

Le Gabon et ses partenaires entendent ainsi poser les bases d’un renforcement durable des systèmes de sécurité sociale en Afrique centrale, en phase avec la vision des gouvernements des Etats de la sous-région et des instances régionales et internationales de protection sociale.

M.-O. Mignonne et Christina Thélin Ondo

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