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Commémoration de la fête du 1er mai – Le Sahel

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L’ITN propose des pistes de solution aux problématiques existantes

L’Intersyndical des Travailleurs du Niger (ITN) a célébré, le jeudi 1er mai 2025, la fête internationale du travail. Comme à l’accoutumée, cet événement a rassemblé les syndicats affiliés aux centrales syndicales, notamment la Confédération Générale des Syndicats Libres du Niger (CGSL-Niger), l’Union Syndicale Progressiste des Travailleurs (USPT) et l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN), pour assister au traditionnel défilé.

Le traditionnel défilé est parti du rond-point de l’église, passant par le rond-point sixième, pour se rendre à la place Toumo où les participants ont fait étalage de leurs savoir-faire.

À l’issue de ce défilé, l’ITN a publié une déclaration lue par M. Seydou Abdou, président en exercice de l’ITN et Secrétaire général de la CGSL-Niger. Dans cette déclaration, M. Seydou Abdou a évoqué le contexte tumultueux, tant au niveau national qu’international, dans lequel se déroulent les activités de l’année 2025. Sur le plan régional et sous-régional, il a mentionné, entre autres, le génocide en Palestine, le conflit russo-ukrainien, ainsi que les crises au Soudan et en République Démocratique du Congo (RDC). Concernant l’espace sahélien, le président en exercice de l’ITN a dénoncé les velléités de pillage des ressources par des puissances étrangères à travers des guerres « conçues et pilotées ». Il a appelé les chefs d’État des pays du Sahel à traduire devant les tribunaux internationaux les pays impliqués.

Sur le plan national, le président en exercice de l’ITN a mis en avant la nouvelle République fondée sur la Charte de la Refondation, issue des Assises Nationales de la refondation, un événement qui, selon lui, a marqué le début d’une nouvelle ère pour le pays. Dans ce cadre, M. Seydou Abdou s’est réjoui de certaines décisions et initiatives, notamment la réduction substantielle des coûts des prestations de santé, des prix des hydrocarbures, ainsi que de certains produits tels que le ciment et le riz.

Une vue des participants au défilé

Cependant, l’ITN a déploré l’échec des négociations entre le comité interministériel chargé des discussions avec les partenaires sociaux et les centrales syndicales. Ces négociations, entamées le 16 octobre 2024 et poursuivies jusqu’en avril 2025, visaient à évaluer l’ensemble des protocoles d’accord antérieurs avant d’aborder les doléances des travailleurs pour la période 2021-2024. « À ce stade, seules les discussions sur les accords antérieurs et les doléances communes ont eu lieu. Un comité bipartite, composé de représentants des travailleurs et du gouvernement, a été mis en place pour rédiger le contenu des futurs accords », a-t-il précisé.

Toutefois, le président en exercice de l’ITN a dénoncé une convocation à la signature d’un protocole d’accord sans concertation préalable, au cours de laquelle ils ont appris l’ajournement des points relatifs aux attentes majeures des travailleurs. Par ailleurs, M. Seydou Abdou a rappelé la réglementation de la représentativité syndicale, saluée par l’opinion publique, mais, remise en question par le ministère en charge de la Fonction publique. L’ITN rejette la nouvelle clé de classement des centrales syndicales qu’elle estime dépourvue de toute base juridique.

Enfin, il a dénoncé la prolifération des confédérations syndicales ne respectant pas les normes requises, ainsi que l’interdiction de toute activité syndicale pour les corps paramilitaires à compter du 8 avril 2025, conformément à l’article 39 de la Charte de la Refondation.

Bachir Djibo (ONEP)

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Des échanges à la CSI-Niger sur la contribution des organisations syndicales dans la Refondation du Niger

Lors des échanges au siège de la CSI-Niger à Niamey

À l’occasion de la célébration du 139è anniversaire de la fête du travail, le Bureau de la Confédération Syndicale Indépendante du Niger (CSI-Niger) a organisé dans ses locaux, un Forum Syndical National le jeudi 1er mai 2025. Placé sous le thème « Refondation du Niger : Quelle contribution des organisations syndicales ? », ce forum a été animé par le Secrétaire général confédéral du bureau, M. Abdoulaye Bassirou Moussa, qui a mis l’accent sur l’importance des travailleurs et des organisations syndicales dans le processus de la refondation nationale.

Dans sa communication, le Secrétaire général confédéral du bureau a souligné que l’importance des travailleurs et des organisations syndicales se traduit dans la proximité que ces deux groupes ont auprès de la population. « Nous sommes une force sociale organisée, représentative et enracinée dans toutes les couches de la société. Nous connaissions les réalités du terrain, vivons les injustices et portons les aspirations profondes du peuple », a-t-il expliqué.

Par la suite, il a relevé l’engagement de son institution dans le processus de la refondation. Cet engagement s’illustre, selon M. Abdoulaye Bassirou Moussa, à travers quatre axes majeurs, à savoir la justice sociale, la gouvernance équitable et transparente, le développement souverain et inclusif et le dialogue social institutionnalisé. Ces quatre axes mettent en exergue l’amélioration des conditions   de vie des citoyens, la revalorisation des salaires, la régularisation de la situation des contractuels et vacataires au niveau des services publics, l’élargissement de la protection sociale à tous les travailleurs, l’association des syndicats dans toutes les étapes de la refondation institutionnelle, une lutte sans compromis contre la corruption et l’impunité, un rejet des politiques imposées par les institutions financières internationales, une réponse efficace et efficiente aux besoins réels des populations, une valorisation des ressources nationales et, la création d’un cadre permanent de dialogue tripartite mettant les syndicats dans l’élaboration des politique publiques.

Aussi, M. Abdoulaye Bassirou Moussa a lancé un appel à toutes les centrales syndicales afin qu’elles s’engagent ensemble pour un Niger nouveau, un Niger social et un Niger du travail digne. « Nous devons être les bâtisseurs d’un Niger juste, équitable, souverain et démocratique. Nous avons une responsabilité historique : faire entendre la voix des sans voix, protéger les droits des plus vulnérables et garantir que la refondation du Niger se construise avec et pour le peuple », a soutenu le Secrétaire général confédéral de la CSI-Niger.

Massaouda Abdou (ONEP)

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