Célébrer la culture, l’unité nationale, la cohésion sociale et la paix à travers le « Sharo» – Le Sahel
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Le Secrétaire Général adjoint du Ministère de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, M. Oumar Hassoumi, a procédé à l’ouverture officielle de la 3è édition du Festival de la Concorde et de la Cohésion Sociale (FECCOS-2025), le vendredi 25 avril 2025 au CEG de Tamaské. Cette manifestation culturelle s’inscrit dans une volonté plus large de faire de la culture, au sein de l’espace national, un pilier de développement et un facteur de paix et de cohésion. Elle vise à promouvoir la visibilité et le rayonnement de la diversité culturelle du Niger ; renforcer le répertoire du patrimoine culturel et les richesses artistiques du pays et développer des relations multiformes et de confiance entre communautés nomades et sédentaires.
L’événement s’est déroulé en présence du représentant du ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, de plusieurs Sultans, des chefs traditionnels et religieux, des responsables des forces de défense et de sécurité, des administrateurs délégués des communes, ainsi que de nombreux invités de marque.
Lors de cette cérémonie d’ouverture, le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, M. Oumar Hassoumi, a indiqué que la présence de nombreuses personnes à cet événement culturel d’envergure, source de plaisir et d’émerveillement, illustre une nouvelle fois l’engagement du Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, à promouvoir et consolider la concorde et la cohésion sociale à travers la culture. « La cérémonie qui nous réunit est un événement culturel important, car elle s’inscrit dans la volonté plus large de faire de la culture, au sein de l’AES, un pilier du développement économique et un facteur de paix et de cohésion sociale. Le FECCOS reste et demeure un moyen d’expression ainsi qu’un vecteur de promotion et de consolidation de la concorde et de la cohésion sociale », a-t-il déclaré.
Cette cérémonie, explique M. Oumar Hassoumi, vise à développer au sein des populations nigériennes, un sentiment de fierté et d’appartenance à un ensemble uni, prêt à relever les grands défis. Le FECCOS, dit-il, est un cadre de retrouvailles, d’échanges et de renforcement de la solidarité entre les Peulhs d’une part, et les autres communautés. D’autre part, c’est une pratique ancestrale pleinement reconnue par les populations du Niger. Il revient, estime-t-il, à tous les acteurs, pouvoirs publics, promoteurs privés ou personnes de bonne volonté, d’œuvrer à sa promotion et à sa pérennisation. « Notre département ministériel ne ménagera aucun effort pour soutenir tout projet allant dans le sens de sa préservation, d’autant plus que notre vœu le plus ardent est de faire de la culture nigérienne un facteur supplémentaire de brassage et une base solide du développement socioéconomique du Niger », a-t-il expliqué.
Auparavant, le promoteur de ce festival, M. Moustapha Kadi Oumani a d’abord souhaité la bienvenue aux différents sultans ainsi qu’aux nombreux invités venus de loin pour assister à cette précieuse fête mettant en lumière les anciennes coutumes. Il a souligné que le FECCOS sera pérennisé dans l’unité et pour le bien-être de tous. Il a également précisé que, dans le cadre de l’intronisation du chef de canton de Tamaské, Chefou Abdoul Kader a tenu à réunir tout ce qui relève de la tradition, affirmant ainsi sa volonté d’être un exemple pour tous. Une brève démonstration a été faite à l’assistance. M. Moustapha Kadi Oumani a enfin tenu à remercier tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réussite de cette activité. « Le ‘’Sharo’’ ne représente aucun danger pour les compétiteurs. Nous allons les équiper de carapaces et de casques, et les bâtons utilisés sont ceux que nous avons nous-mêmes apportés », a-t-il rassuré.
Quant au préfet du département de Keita, M. Hama Boureima, il a rappelé qu’après les deux dernières éditions du FECCOS qui se sont toutes deux tenues à Illéla (Tahoua), respectivement en 2009 et 2014, le promoteur du festival, en collaboration avec les autorités compétentes, a jugé utile d’organiser cette troisième édition dans le département de Tamaské. L’objectif est de contribuer à la mise en œuvre des actions prévues dans l’Axe 1 de la vision du Président de la République, notamment en matière de renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale dans notre pays. « Cette activité culturelle revêt, pour nous, un double intérêt. D’une part, elle s’inscrit dans les préparatifs de la cérémonie d’intronisation de l’honorable chef de canton de Tamaské, et d’autre part, elle nous offre l’occasion de découvrir dans toute sa splendeur les vertus profondes de la culture peulhe, notamment à travers la pratique du ‘’Sharo’’, qui demeure un facteur incontestable de cohésion sociale dans notre pays en général, et dans le département de Keita en particulier. Elle constitue aussi un espace d’échanges, de rencontre et de redécouverte des traditions », a-t-il déclaré.
Depuis plusieurs jours, la ville de Tamaské fourmille d’animations, de concerts et de festivités. Les éleveurs se sont organisés, ont lustré leurs costumes et préparé leurs plus beaux atours pour un grand défilé. Les spectateurs ont investi le CEG de la commune qui a servi de cadre pour la tenue de cette activité. Cette manifestation culturelle est l’occasion de rassembler, dans un même élan, les populations locales, où éleveurs peulhs transhumants et agriculteurs se côtoient en parfaite symbiose. D’après l’administrateur délégué, la ville de Tamaské possède une riche tradition et un passé glorieux en matière d’accueil des éleveurs nomades. « Elle a toujours largement ouvert ses bras aux communautés peulhes, et l’enthousiasme réel des populations à accueillir les visiteurs découle de leur tendance naturelle à tisser des liens d’amitié, de fraternité et de solidarité », a-t-il déclaré, précisant que le FECCOS constitue une véritable vitrine de la culture et met en valeur le patrimoine culturel de la commune de Tamaské.

Le directeur des ressources humaines de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), M. Ahmed Mahmoud, a déclaré que la participation de la HACP, service rattaché à la Présidence de la République, chargé des questions de consolidation de la paix et de renforcement de l’unité nationale, témoigne de l’importance primordiale accordée à cet événement au plus haut sommet de l’État. Il a tenu à réaffirmer l’engagement et toute la détermination de la HACP, sous le leadership de son président, le Général de Brigade Amadou Diddili, à soutenir et accompagner toutes les initiatives et actions en lien avec les thématiques de paix et de cohésion sociale, conformément à la vision et aux orientations du Chef de l’État et du Gouvernement.
Assad Hamadou (ONEP), Envoyé Spécial
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