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« BOAD Development Days » : Le Ministre togolais de l’Économie et des finances salue la pertinence du thème des travaux

Lomé 12 juin (ANP)- Les travaux de la 1ère édition de « BOAD Development Days », se sont ouverts, ce jeudi 12 juin 2025 à l’hôtel 2 février de Lomé, sous la présidence du Ministre Togolais de l’Économie et des Finances, M. Essowé Georges Barcola, en présence notamment du Président de la BOAD, M. Serge Ekué.

Placée sous le thème « le financement de la transition énergétique et de l’agriculture durable : défis opportunités et solutions, cette première édition est bien plus qu’une simple rencontre, elle constitue un carrefour d’idées, un forum d’échanges et un catalyseur d’actions concrètes pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest.

Elle témoigne de la volonté commune de nos nations de relever les défis du développement, de stimuler la croissance économique et d’améliorer les conditions de vie de nos populations.

Désormais ce rendez-vous annuel du Financement de développement durable dans l’espace UEMOA, les BOAD Development Days, vont contribuer au fil des années à redéfinir des modèles de financement du développement.

Le Ministre de l’Economie et des Finances du Togo a tenu à saluer la pertinence du thème retenu pour cette première édition.

« A travers ce thème, les experts débattront des défis liés au sujet de l’actualité relatif à l’accès universel à l’électricité dans notre espace communautaire, à la transition énergétique et au rôle de l’agro-industrie comme levier de souveraineté », a-t-il ajouté.

Ainsi, a-t-il déclaré, « le Togo, sous le leadership visionnaire du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, s’est résolument engagé dans une voie de réformes structurelles et de transformation économique ».

 « La Feuille de route gouvernementale Togo 2020-2025 incarne l’ambition de bâtir une économie plus résiliente, une économie inclusive et une économie créatrice d’opportunités pour tous, avec un accent particulier sur la diversification de notre économie, le renforcement de nos infrastructures, la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, et la mise en œuvre de politiques sociales ambitieuses », a souligné le Ministre de l’Économie et des Finances.

Selon toujours le ministre Barcola, le Togo « se positionne comme un acteur incontournable et un pilier stratégique pour propulser la région vers un avenir de stabilité inébranlable, de coopération renforcée et d’intégration économique sans précédent ».

Dans cette quête de développement, le rôle de la Banque Ouest Africaine de Développement est déterminant, car depuis sa création, la Banque s’est affirmée comme un partenaire privilégié et un pilier financier indispensable pour la réalisation de projets structurants dans l’UEMOA.

Il a par ailleurs salué l’engagement constant de la BOAD à accompagner nos États membres dans leurs stratégies de développement.

Pour le représentant de la République togolaise, les défis sont nombreux : les chocs externes, les défis climatiques, la crise sécuritaire, la sécurité alimentaire, l’accès à l’énergie, l’industrialisation, et la création d’emplois décents pour une jeunesse de plus en plus nombreuse.

‘’Pour y faire face, il nous faut innover, collaborer et mutualiser nos efforts en créant un espace de dialogue constructif entre les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les partenaires au développement d’où l’objectif de BOAD Development Days’’ a-t-il souligné tout en se disant ‘’convaincu que les discussions et les échanges qui auront lieu durant ces BOAD Development Days seront fructueux et inspirants et vont nous permettre d’identifier de nouvelles pistes de financement, de partager les meilleures pratiques et de forger des partenariats solides pour accélérer notre marche vers le développement durable.

En déclarant ouverts les BOAD Development Days, le Ministre togolais de l’économie et des finances a formulé le vœu que ses travaux soient couronnés de succès et qu’ils contribuent concrètement à l’émergence d’une Afrique de l’Ouest prospère et solidaire.

Le Président de BOAD, M. Serge Ekué a pour sa part, souhaité la bienvenue aux participants avant de déclarer que « ces journées, que nous avons voulu proposer comme plateforme d’échanges et catalyseur de solutions, ont vocation à servir notre engagement, pour le développement durable de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ».

Il a par ailleurs rappelé que « la Banque Ouest Africaine de Développement, qui a célébré ses 50 ans en novembre 2023 est, à l’instar de ses consœurs, appelée à jouer un rôle toujours plus structurant dans la prise en charge des défis et opportunités de notre temps, dans notre espace communautaire ».

Pour le Président Ekué, « nous nous trouvons aujourd’hui à un carrefour stratégique de l’histoire de notre continent ».

« En effet, l’Afrique de l’Ouest, riche de ses ressources naturelles, de son potentiel humain et de la jeunesse de sa population, est confrontée à une double exigence, accélérer son développement économique tout en répondant aux impératifs de durabilité et de résilience climatique », a-t-il déploré.

‘’Les enjeux sont donc énormes, ils sont climatiques, économiques, sociaux et touchent le quotidien de nos populations, celui des générations à venir, et la trajectoire même de nos pays », a indiqué le Président de la Banque Ouest Africaine de développement, qui pense que « ces enjeux nous obligent à agir différemment, notamment en repensant à notre façon de produire, de consommer et d’investir.

Ainsi, a-t-il soutenu, « la transition énergétique et l’agriculture durable constituent les deux piliers indissociables pour une stratégie de développement adaptée, inclusive et responsable.

En matière d’énergie, a souligné le Président de la BOAD, ‘’à l’échelle mondiale, plus de 685 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité, dont plus de 80% vivent en Afrique ».

« Dans l’espace UEMOA, des millions de nos concitoyens restent privés d’électricité, et la zone malgré son immense potentiel solaire, éolien, hydroélectrique et même fossile, affiche un faible taux d’accès à l’électricité, inférieur à 50%, contre 91% au plan mondial », a-t-il déploré.

« Nos réseaux dépendent encore majoritairement de l’énergie thermique (70%) et de l’hydraulique (27%), et les tarifs pratiqués comptent parmi les plus élevés », annonce-t-il.

Ainsi, la transition énergétique, loin de se limiter à un enjeu climatique, est une nécessité vitale pour garantir un accès équitable, fiable et propre de nos populations à l’énergie, selon le Président de la BOAD qui pense qu’elle est aussi, un levier d’inclusion, un moteur pour l’éducation, la santé, les PME rurales, et bien sûr, pour l’agriculture.

« Par ailleurs, en matière d’agriculture, les défis dans notre zone sont multiples dépendance aux intrants importés, forte vulnérabilité au changement climatique (aléas climatiques, pauvreté des sols, faible maîtrise de l’eau), modernisation très limitée (faible mécanisation, filières non structurées, accès limité aux intrants), transformation et valorisation insuffisantes des produits agricoles, auxquelles s’ajoutent les impacts des crises sécuritaires et sanitaires », a déclaré le Président Serge.

« Il nous faut donc, non pas abandonner notre agriculture, mais la transformer ; trouver, dans une agriculture productive et durable, nourrie par des pratiques innovantes et résilientes au climat, la clé pour assurer notre sécurité alimentaire, préserver notre environnement et créer des millions d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes », a-t-il souligné.

Le Président Serge Ekué de penser que les nouveaux mécanismes de financement vert et les instruments de la finance climatique, combinés aux innovations technologiques et aux partenariats public-privé, peuvent transformer notre trajectoire.

La BOAD, en tant qu’institution régionale de développement, est pleinement engagée dans cette dynamique, en intégrant le climat dans notre stratégie, en mobilisant des fonds verts, en soutenant des projets à fort impact, nous entendons jouer un rôle de catalyseur de cette transformation.

Il a également rappelé que l’institution met en œuvre son Plan stratégique DJOLIBA 2021-2025 qui, par son approche sectorielle, lui permet de jouer sa partition dans les domaines de l’énergie et de l’agriculture, et dans bien d’autres.

Il a enfin cité quelques initiatives et projets locaux qui illustrent leur engagement. Il s’agit notamment des projets de renforcement de la résilience au Niger et en Guinée Bissau intégrant l’agriculture climato-intelligente, ou encore le Programme Régional de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle au Sahel (P2RS) au Niger, Sénégal et Togo.

Ainsi, plus de 3 300 milliards de FCFA ont été injectés dans les économies de l’Union, dans le cadre du plan Djoliba.

La BOAD, dans son Plan stratégique, a fait de l’énergie, et notamment des énergies renouvelables, l’un de ses secteurs prioritaires d’intervention. Elle milite pour une juste transition en Afrique, utilisant toutes les ressources disponibles, car moins de 50% de notre population a accès à l’électricité. Actuellement, 39% des investissements en production d’énergie sont consacrés aux énergies renouvelables.

ADA/AS/ANP 063 juin 2025

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