La nomination d’Ange Kevin Nzigou au poste de Coordinateur général du Rassemblement des Bâtisseurs par le Président candidat à l’élection présidentielle du 12 avril prochain, Brice Clotaire Oligui Nguema, a, secoué l’échiquier politique gabonais. Cette décision audacieuse, qui rompt avec les pratiques d’un autre temps, a, immédiatement suscité l’ire des vieux barons du régime. Derrière cette résistance, c’est un combat générationnel qui se joue, un affrontement entre deux visions du pouvoir et de l’avenir du Gabon.
En effet, Ange Kevin Nzigou, jeune, dynamique et déterminé, incarne une nouvelle génération de leaders politiques. Sa désignation à un poste clé, chargé de structurer et de mobiliser les forces politiques pour l’élection de Brice Clotaire Oligui Nguema, n’a pas été du goût de tout le monde. Pour les “caciques” du régime, habitués à monopoliser les leviers du pouvoir, cette nomination est une provocation.
Voir un jeune occuper une telle fonction est un cauchemar, une menace directe pour leur influence et leurs privilèges. En confiant cette responsabilité à un jeune leader, le Président Oligui Nguema envoie un message fort : la politique gabonaise ne peut plus rester enfermée dans les schémas du passé. Cependant, ce vent de changement a éveillé des résistances.
Pour certains, cette nomination est un affront à leur statut, une remise en cause de leur monopole sur les cercles du pouvoir. Plus qu’un choix stratégique, elle est perçue comme une déclaration de guerre. Ce qui se joue ici, c’est bien plus qu’une simple lutte de pouvoir. C’est un choc des générations, une confrontation entre ceux qui veulent préserver un système à leur avantage et ceux qui entendent le réformer.
Les vieux barons, accrochés à leurs prérogatives, ont toujours imposé l’idée que sans eux, rien ne peut se faire. Pourtant, la mission confiée à l’avocat prouve le contraire. S’il réussit, il démontrera que la jeunesse peut s’imposer sans eux, ouvrant la voie à un nouveau modèle politique. Pour les caciques, cette perspective est insupportable.
En réalité, ils savent que si Ange Kevin Nzigou remplit sa mission avec succès, leur influence déjà déclinante s’éteindra définitivement après l’élection présidentielle. Plutôt que de soutenir une dynamique de renouveau, ils préfèrent livrer une guerre interne, quitte à fragiliser le camp présidentiel. Certains voudraient faire croire que le manque d’expérience politique, somme toute relatif, d’Ange Kevin Nzigou pourrait s’avérer être un handicap majeur pour la campagne du Président Brice Clotaire Oligui Nguema.
Pourtant, c’est l’expérience cumulée de tous ces professionnels invétérés de la politique gabonaise qui a mené le pays dans le marasme dans lequel il était plongé avant le 30 août 2023. Il nous faut donc considérer que ce que certains appellent “expérience” n’est qu’une somme d’échecs, l’attestation d’une incompétence à contribuer activement à l’essor national. Ceux qui aujourd’hui entendent combattre Ange Kevin Nzigou ne semblent pas avoir saisi les véritables enjeux de la présidentielle du 12 avril prochain. Compte tenu des enjeux qui se profilent à l’horizon, il ne s’agit pas simplement de remporter une élection.
L’objectivité et la lucidité politiques nous poussent au constat que le Président de la Transition s’y engage avec un statut certain de grand favori. Le véritable enjeu à percevoir est celui d’une mobilisation nationale et durable pour le changement que les Gabonais ont toujours appelé de leurs vœux. Et pour cela, il faut donner au peuple la démonstration du fait qu’il est possible de participer à la construction de ce pays au plus haut niveau, sans être issu des cercles restreints, exclusifs et monopolistiques du pouvoir.
Derrière les critiques se cache une peur viscérale : celle de devenir obsolète. La nomination d’Ange Kevin Nzigou révèle l’usure d’un système politique qui peine à se renouveler. Pour les figures traditionnelles, ce choix est un signal d’alarme. Si Ange Kevin Nzigou parvient à mener la campagne avec succès, il prouvera qu’une nouvelle façon de faire de la politique est possible. Il pourrait incarner une méthode plus moderne, plus transparente, plus efficace. Et pour ceux qui ont longtemps prospéré grâce aux anciennes pratiques, ce changement représente une menace existentielle.
La bataille pour le contrôle de la campagne n’est pas seulement politique : elle est aussi financière. Pendant des années, les vieilles élites ont entretenu l’idée qu’une campagne électorale devait être coûteuse, un prétexte pour mobiliser des fonds souvent opaques. Or, l’approche de Me Nzigou est différente : il veut optimiser les ressources, éviter les gaspillages, et faire de l’efficacité le maître-mot.
En lui confiant les rênes, Brice Clotaire Oligui Nguema envoie un message clair : les vieilles pratiques doivent cesser, et les fonds doivent servir à une cause commune, non à entretenir des réseaux d’influence. Au-delà de sa personne, la nomination d’Ange Kevin Nzigou est un symbole : celui d’un Gabon qui se modernise et qui donne à sa jeunesse la place qu’elle mérite. Son ascension incarne l’espoir d’un renouveau politique, où les compétences priment sur les affiliations, et où l’engagement compte plus que les vieilles loyautés.
Pour la jeunesse gabonaise, son parcours est une source d’inspiration, la preuve qu’il est possible de briser les plafonds de verre et de participer à la construction de l’avenir du pays. Grossomodo, la nomination d’Ange Kevin Nzigou est bien plus qu’une décision stratégique : elle marque un tournant dans l’histoire politique du Gabon. Elle incarne la volonté d’un Président de faire confiance à la jeunesse et d’ouvrir la voie à une nouvelle manière de concevoir la politique. Mais cette volonté rencontre des résistances, car elle menace un système ancien qui refuse de disparaître.
Pourtant, le vent du changement est en marche, et il est porté par une génération prête à prendre ses responsabilités. Il faut dire que ce combat générationnel, loin d’être anodin, est un test pour le Gabon. Il déterminera si le pays est prêt à tourner la page des anciennes pratiques pour embrasser un avenir plus inclusif et tourné vers la jeunesse. Une chose est sûre : Ange Kevin Nzigou incarne désormais cet espoir de renouveau.
Camille Boussoughou

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