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Apologie du terrorisme : Le régime militaire du Burkina Faso réagit

Le régime militaire du Burkina Faso, confronté à des violences jihadistes récurrentes, a appelé lundi les populations à ne pas « commenter ou partager » les publications faisant « l’apologie du terrorisme », des « infractions sanctionnées » par le code pénal burkinabè.

Le Burkina Faso est dirigé depuis septembre 2022 par une junte militaire arrivée au pouvoir par un coup d’Etat, avec à sa tête le capitaine Ibrahim Traoré, qui a promis de rétablir la sécurité.

Le pays reste régulièrement ensanglanté par des attaques de groupes armés jihadistes liés à Al-Qaïda et l’État islamique qui ont fait des dizaines de milliers de morts depuis 2015.

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le ministre de la Sécurité Mahamadou Sana dit constater « la diffusion sur les réseaux sociaux de contenus malveillants sous formes d’écrits, de photos, ou de vidéos faisant l’apologie du terrorisme et véhiculant de fausses informations ».

« Il est essentiel de rappeler à chacun, l’absolue nécessité de s’abstenir de liker, de commenter dans le but de soutenir ou de partager ces contenus nuisibles à notre vivre ensemble », a-t-il écrit.

Des vidéos ou récits d’attaques jihadistes visant l’armée burkinabè et des populations civiles sont régulièrement relayés sur les réseaux sociaux, venant contredire les discours de succès militaires du régime.

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« Ces contenus qui invitent à la violence constituent une menace grave pour la construction d’une paix durable et de la cohésion sociale », poursuit le ministre, en estimant que « ces publications visent à saper le moral des forces combattantes engagées dans la reconquête du territoire » et « à manipuler l’opinion nationale ».

Des « contenus incriminés font d’ores et déjà l’objet d’enquêtes en vue d’identifier et d’interpeller les auteurs qui subiront la rigueur de la loi », a-t-il rappelé, invitant la population à signaler tous autres contenus sur une plateforme de la brigade contre la cybercriminalité.

L’apologie du terrorisme et la diffusion de fausses informations, sont des infractions passibles selon le code pénal burkinabè de peines d’emprisonnement de un à cinq ans.

Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Traoré, les voix dissidentes sont régulièrement réprimées au nom de la guerre contre les jihadistes.

Par crainte de représailles, des médias limitent les commentaires sous des publications sensibles sur les réseaux sociaux, qui traitent de la défense ou de la gouvernance du pays.

Plusieurs journalistes ont été récemment enlevés et réquisitionnés dans l’armée pour aller combattre les jihadistes.

Source : Agence France-Presse

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