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Agadez : une embuscade meurtrière revendiquée par le JNIM fauche 11 soldats nigériens

Vendredi dernier, une patrouille du Bataillon Spécial d’Intervention (BSI) de la Zone de Défense 2, basée à Agadez, a été cruellement prise au piège dans une embuscade tendue par des assaillants armés. L’attaque, survenue à Ekadey Malane, un lieu reculé près de la position militaire d’Inanbagarett, non loin de la frontière algérienne, a laissé un bilan tragique : 11 soldats nigériens ont perdu la vie, tandis que deux autres ont été grièvement atteints. Le groupe jihadiste JNIM, affilié à Al-Qaïda, a promptement revendiqué cette offensive, affirmant avoir terrassé 15 soldats, capturé plusieurs otages et s’être emparé d’un arsenal impressionnant d’armes et de munitions.

Un assaut fulgurant dans un désert hostile

L’incident s’est déroulé dans l’immense étendue aride d’Ekadey Malane, une zone isolée à l’extrême nord-ouest du Niger, rarement théâtre d’opérations d’une telle ampleur. Des combattants déterminés ont subitement assailli les soldats engagés dans une mission de surveillance routinière. Malgré une résistance acharnée, la patrouille n’a pu repousser l’assaut, succombant sous le poids d’une violence implacable. Ce samedi, les corps des héros tombés ont été portés en terre au cimetière musulman d’Agadez, dans une cérémonie empreinte de douleur et de recueillement.

Le JNIM affiche sa puissance.

Dans un communiqué audacieux, le JNIM a proclamé sa victoire, avançant un bilan de 15 soldats éliminés et la prise de plusieurs otages. Des images diffusées par le groupe montrent un butin de guerre conséquent, composé d’armes et de munitions arrachées aux forces nigériennes. Si les autorités officielles confirment la mort de 11 militaires, les allégations du JNIM, notamment sur le nombre de victimes et les otages, restent à confirmer dans un contexte où la vérité se perd souvent dans les sables mouvants de la guerre.

Une région sous la menace constante 

Le Sahel, et le Niger en particulier, ploie sous le joug d’une insurrection islamiste qui sévit depuis plus d’une décennie. Le JNIM, aux côtés d’autres factions comme l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), prospère dans ces espaces vastes et mal contrôlés, transformant le désert en terrain de prédilection pour des attaques éclair. Longtemps fer de lance des efforts antiterroristes régionaux, le Niger a bénéficié du soutien de partenaires internationaux, mais le récent retrait des forces occidentales, notamment françaises et américaines, semble fragiliser cet édifice sécuritaire.

Une embuscade meurtrière près de la frontière algérienne fait 11 morts parmi les soldats nigériens, dans un assaut revendiqué par le JNIM, JNIM : Un coup porté à la stabilité régionale

Cette embuscade, par son audace et ses conséquences, révèle la persistance d’une menace jihadiste qui ne faiblit pas. La saisie d’armements par le JNIM pourrait galvaniser ses combattants et amplifier leurs capacités destructrices. En parallèle, le Niger, uni à ses voisins Mali et Burkina Faso dans une alliance militaire conjointe, fait face à un défi colossal alors que le départ des alliés étrangers risque de laisser des brèches béantes, exploitables par ces groupes insaisissables.

Une chute dans l’ombre du courage

L’attaque d’Ekadey Malane résonne comme un cri strident dans le silence du désert, un rappel brutal que la paix demeure un mirage dans cette région tourmentée. Tandis que les familles pleurent leurs fils fauchés et que la nation honore ses défenseurs, une question lancinante flotte dans l’air brûlant : combien de tombes faudra-t-il encore creuser avant que l’aube ne dissipe les ténèbres de l’extrémisme ? Face à ce fléau, le Niger appelle à une réponse unie, un sursaut qui transcende les frontières et les stratégies usées, pour que le sacrifice de ces 11 soldats ne soit pas un écho perdu dans l’immensité du Sahel, mais le ferment d’un renouveau salvateur.

 

 


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