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Niamey accueille la 2e session du comité de pilotage du projet EWASME

Niamey, 5 mars 2025 – La capitale nigérienne, Niamey, vibre au rythme d’un événement porteur d’ambition et de promesses depuis ce matin. La deuxième session du comité de pilotage du projet EWASME (Empowering West African Women Small and Medium Enterprises) s’est ouverte dans une atmosphère empreinte de détermination. Sous les regards attentifs des acteurs impliqués, ce rendez-vous marque une étape décisive dans une initiative visant à redessiner l’avenir économique des femmes dans les chaînes de valeur du riz au Niger.

Par ailleurs, doté d’une enveloppe conséquente de 3 221 550 dollars américains pour la composante nigérienne, ce projet audacieux, financé par la Banque Islamique de Développement (BID) et porté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en étroite synergie avec le ministère de l’Agriculture du Niger, ambitionne d’insuffler une nouvelle vitalité à 310 entreprises féminines. L’objectif est de les propulser vers une autonomie économique durable, en leur offrant les outils nécessaires pour s’épanouir dans un secteur aussi stratégique que celui du riz, pilier de la sécurité alimentaire dans la région.

EWASME : Un projet aux racines profondes

En outre, lancée dans quatre pays ouest-africains (Niger, Sénégal, Guinée et Sierra Leone), l’initiative EWASME s’inscrit dans une vision régionale plus large, celle de transformer les filières rizicoles en un levier de développement inclusif. Au Niger, où l’agriculture demeure le socle de subsistance pour une grande partie de la population, ce projet cible spécifiquement les phases post-récolte, un maillon essentiel souvent négligé. Formations pointues, subventions ciblées, accès facilité aux marchés et dialogues politiques pour lever les entraves structurelles : autant de leviers déployés pour faire éclore le potentiel entrepreneurial des femmes nigériennes.

Dès 2024, une première cohorte d’une centaine d’organisations féminines a été identifiée pour bénéficier de cet accompagnement. Aujourd’hui, alors que la deuxième session du comité de pilotage bat son plein, les regards se tournent vers les avancées concrètes et les ajustements à opérer pour garantir un impact tangible. Présidée par des figures clés du ministère de l’Agriculture, cette réunion n’est pas qu’une formalité administrative : elle incarne un engagement ferme envers une cause qui dépasse les frontières du Niger.

Les femmes, architectes d’un avenir résilient

Dans un pays où les défis climatiques, économiques et sociaux pèsent lourdement sur les épaules des communautés rurales, les femmes apparaissent comme des bâtisseuses discrètes, mais indispensables. Pourtant, trop souvent, leurs efforts restent entravés par un accès limité aux ressources et aux opportunités. EWASME vient bousculer cet ordre établi en plaçant ces entrepreneurs au cœur d’une dynamique de changement. Avec un budget global de 11,25 millions de dollars pour l’ensemble des pays concernés, dont plus de 3 millions alloués au Niger, le projet ne lésine pas sur les moyens pour faire germer une révolution silencieuse.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 310 entreprises féminines nigériennes, principalement dans les régions de Dosso, Niamey et Tillabéry, seront les ambassadrices de cette transformation. À travers elles, ce sont des familles, des villages, voire des régions entières qui pourraient voir leur horizon s’éclaircir. Réduire la dépendance aux importations de riz, renforcer la compétitivité locale et améliorer le statut économique des femmes : les ambitions d’EWASME résonnent comme un défi lancé aux pesanteurs du passé.

 EWASME : une collaboration au service du progrès

Le succès de cette entreprise repose sur une alchimie bien rodée entre les partenaires. La BID, avec son expertise en financement du développement, apporte les ressources financières. Le PNUD, fort de son expérience mondiale, assure la mise en œuvre sur le terrain. Quant au ministère de l’Agriculture nigérien, il ancre le projet dans les réalités locales, garantissant son alignement avec les priorités nationales, notamment le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP). Cette triangulation, loin d’être un simple échafaudage institutionnel, se veut le moteur d’une action concertée et pérenne.

Une graine d’espoir dans le sable du Sahel

Alors que les débats de cette deuxième session s’animent à Niamey, une certitude émerge : EWASME n’est pas qu’un projet parmi d’autres. C’est une promesse, celle d’un Niger où les femmes, jadis reléguées dans l’ombre, deviennent les artisanes d’une prospérité partagée. Dans les champs arides du Sahel, où chaque goutte d’eau et chaque grain de riz comptent, ces entrepreneures plantent bien plus que des cultures : elles sèment les graines d’un avenir dans lequel l’autonomie n’est plus un rêve, mais une réalité palpable. Et si, au détour de cette initiative, le Niger découvrait que sa véritable richesse ne réside pas seulement dans son sol, mais dans le courage indomptable de celles qui le cultivent ?


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