Une oasis d’espoir au Sahel : le projet PAHA-AIC, fer de lance de l’agriculture résiliente au Niger
Dans les vastes étendues arides du Niger, où le souffle capricieux du climat menace la subsistance de millions d’âmes, un projet audacieux sème les graines d’une révolution verte. Soutenu par la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) et le Fonds Vert pour le Climat, le Projet d’Aménagement Hydro-Agricole avec des Pratiques Agricoles Intelligentes et Résilientes au Changement Climatique (PAHA-AIC) s’érige comme un véritable rempart contre l’insécurité alimentaire. Doté d’une enveloppe colossale de 24 milliards de FCFA, ce programme ambitieux vise à transformer 1 000 hectares de terres et à en réhabiliter 749 autres, insufflant une vitalité nouvelle dans les régions d’Agadez, Tahoua, Maradi, Zinder et Diffa. À l’horizon 2027, ce projet promet de redessiner le destin des communautés rurales, conjuguant résilience écologique et prospérité économique.
Une arme contre le climat : l’innovation au service de l’agriculture
Dans un pays où l’agriculture, pilier de 40 % du PIB, ploie sous les assauts d’une pluviométrie erratique et d’une désertification galopante, le PAHA-AIC déploie des solutions novatrices. Des systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte et californiens, alimentés par des pompes solaires, irrigueront 1 000 hectares de parcelles maraîchères, tandis que 749 hectares dégradés retrouveront leur fertilité. En outre, ces techniques, adaptées aux rigueurs du Sahel, réduisent la dépendance aux pluies capricieuses, tout en limitant l’empreinte carbone – 35 317 tonnes de CO₂ devraient être évitées d’ici à 2027, selon les projections de la BOAD. De plus, des haies d’arbres et des structures anti-érosives protégeront les sols, tandis que des réservoirs d’eau garantiront un approvisionnement stable, même en période de sécheresse.
L’impact humain est tout aussi ambitieux. Le projet vise à sécuriser l’alimentation de 11 400 ménages, soit environ 80 000 personnes, grâce à une production annuelle attendue de 6 600 tonnes de céréales et 55 000 tonnes de produits maraîchers. Parallèlement, 13 000 emplois directs et indirects seront créés, principalement pour les femmes et les jeunes, dans un pays où le chômage touche 22 % de la population active, selon l’Institut national de la statistique du Niger. Des formations renforceront également les compétences des agriculteurs, leur permettant de maîtriser ces technologies et de gérer durablement leurs exploitations.
Le Niger, modèle pour le Sahel : un investissement stratégique
Financé à hauteur de 10,6 millions d’euros en prêt et de 24,2 millions d’euros en subvention par la BOAD et le Fonds Vert pour le Climat, le PAHA-AIC s’inscrit dans la stratégie « Environnement et Climat 2021-2025 » de la BOAD, qui consacre 25 % de ses financements à des projets résilients. Ce modèle, qui allie innovation technologique et inclusion sociale, pourrait inspirer d’autres nations sahéliennes confrontées aux mêmes défis.
Pourtant, des obstacles demeurent. La maintenance des infrastructures, estimée à 500 millions de FCFA par an, nécessitera une gouvernance rigoureuse. De surcroît, les tensions sécuritaires dans certaines zones, comme Diffa, où les attaques de Boko Haram ont déplacé 250 000 personnes depuis 2022, pourraient freiner la mise en œuvre. Le gouvernement nigérien, conscient de ces écueils, a renforcé la sécurité autour des sites agricoles, mobilisant 1 500 agents des forces de défense.
Une lueur d’espoir émerge du désert : le Niger cultive son avenir grâce au projet PAHA-AIC
Le PAHA-AIC n’est pas qu’un projet agricole : il est une promesse de dignité pour des communautés éprouvées par le climat et la précarité. En transformant des terres arides en champs fertiles, en dotant les paysans d’outils modernes et en tissant des liens de résilience, il incarne un Sahel qui refuse de ployer. À l’horizon 2027, lorsque les premières récoltes foisonneront et que les familles retrouveront un souffle d’autonomie, ce projet pourrait bien devenir le symbole d’une Afrique de l’Ouest qui, face à l’adversité, choisit de cultiver l’espoir. Le Niger montre la voie : la résilience est le terreau de demain !
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