Une célébration unie pour l’Aïd El-Kébir : les dirigeants de l’AES au cœur de la ferveur populaire
Hier, 6 juin 2025, l’Aïd El-Kébir, la fête du sacrifice, a revêtu une aura particulière dans les nations de l’Alliance des États du Sahel (AES). Au Burkina Faso, au Niger et au Mali, les dirigeants Ibrahim Traoré, Abdourahamane Tiani et Assimi Goïta ont célébré cette solennité religieuse aux côtés de leurs peuples, incarnant un élan d’unité remarquable dans un contexte marqué par les défis sécuritaires persistants et les aspirations profondes à une souveraineté renforcée. Ces moments de recueillement, empreints de spiritualité et de communion, ont révélé une volonté commune et manifeste de tisser des liens indéfectibles entre gouvernants et citoyens.
Burkina Faso : le président Traoré au cœur de ses troupes pour l’Aïd El-Kébir
À Ouagadougou, Ibrahim Traoré, figure charismatique du Burkina Faso, a choisi la sobriété et la proximité pour marquer l’Aïd. En effet, vêtu d’un boubou immaculé, il s’est joint à ses soldats sur une esplanade militaire, loin des fastes protocolaires habituels. Sous un soleil ardent, au milieu des prières scandées par l’imam, Traoré a partagé un moment de recueillement intense avec ceux qui, jour après jour, défendent le pays contre les assauts jihadistes. Ce geste, qualifié de « communion fraternelle », traduit la volonté du jeune leader de s’ancrer dans le quotidien de son peuple, tout en rappelant avec force l’importance cruciale de la cohésion nationale face aux épreuves.
Niger : un appel vibrant à l’unité par le général Tiani
À Niamey, Abdourahamane Tiani a présidé la prière de l’Aïd dans la grande mosquée de la capitale, entouré d’une foule vibrante de ferveur. Vêtu d’une gandoura sobre, il s’est incliné aux côtés des fidèles, marquant un moment de spiritualité profondément partagée. En plus, les images ont montré un dirigeant attentif, échangeant des salutations chaleureuses avec les imams et les dignitaires locaux. Dans un pays où la sécurité reste précaire, cette participation publique a été perçue comme un appel puissant à l’unité, unissant civils et militaires dans une même aspiration à la paix. D’ailleurs, les habitants de Niamey, interrogés par des médias locaux, ont loué ce « retour aux racines spirituelles » comme un signe d’espoir palpable.
Mali : le général Goïta et la foi au Palais de Koulouba
À Bamako, Assimi Goïta a orchestré une célébration singulière. La salle des banquets du palais de Koulouba, habituellement réservée aux réceptions officielles, s’est muée en un lieu de culte éphémère. Entouré de ministres, d’ambassadeurs et de dignitaires religieux, Goïta a pris part à une prière solennelle. Ce choix, hautement symbolique, a transformé un espace de pouvoir en un sanctuaire de foi, illustrant ainsi la volonté de rapprocher l’État de la ferveur populaire. Les Maliens, quant à eux, ont salué cette initiative comme une « rupture avec l’élitisme », soulignant l’humilité du dirigeant dans ce moment de communion spirituelle.
Un symbole puissant : l’unité sahélienne au cœur de la tourmente
Dans les trois nations de l’AES, l’Aïd El-Kébir 2025 a transcendé son caractère purement religieux pour devenir un acte politique et social fort. Ces célébrations, marquées par la présence des dirigeants aux côtés de leurs peuples, reflètent une volonté manifeste de resserrer les liens dans une région éprouvée par l’insécurité persistante. En effet, les attaques récentes dans le nord du Burkina Faso et à la frontière nigéro-malienne, rapportées par Reuters, rappellent la fragilité du contexte sécuritaire. Pourtant, en s’affichant dans la prière, Traoré, Tiani et Goïta ont envoyé un message clair et unifié : la spiritualité et la solidarité restent des remparts essentiels contre l’adversité et les menaces.
Cette communion, captée par les télévisions nationales et amplifiée sur les réseaux sociaux, s’inscrit dans une dynamique régionale où l’AES cherche à affirmer une identité collective et une solidarité accrue. Ainsi, les images de ces prières, des mosquées bondées aux places publiques vibrantes de ferveur, ont résonné comme un appel puissant à la résilience et à l’unité. À Ouagadougou, Niamey et Bamako, l’Aïd El-Kébir 2025 a ainsi scellé un pacte implicite : celui d’un peuple et de ses dirigeants, unis dans la foi et déterminés à écrire un avenir commun de paix et de prospérité pour la région.
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