
Magouilles électorales, la crainte des partis de l’opposition camerounaise. Pour la première fois depuis l’indépendance de notre pays, l’Onu a été invitée à intervenir dans l’organisation d’une élection au Cameroun. L’élection présidentielle d’octobre 2025 au Cameroun est donc sans précédent.
« En 2018, ni l’Onu ni l’Union européenne n’ont envoyé d’observateurs au Cameroun. Le régime avait fait preuve d’une hostilité sans précédent envers ces deux organisations internationales. Au lieu de cela, le régime a opté pour de faux observateurs électoraux de Transparency International. Un choix plus compatible avec son approche et sa pratique électorales ».
« Qui se caractérisent par la fraude, l’intimidation, la répression des candidats et activistes de l’opposition. Et la falsification des résultats des élections », se rappelle Maurice Kamto. Poursuivant, il affirme que le monde a ensuite découvert le visage hideux de ce régime et l’étendue de ses méfaits. « Dans aucun autre pays de la planète, les « dirigeants » politiques sont allés si loin. En se comportant comme des voyous ordinaires », dénonce le leader politique.
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L‘assistance technique électorale
Qui pense qu’il est donc curieux qu’en 2025, à huis clos et à l’exclusion des partis politiques et de la société civile, le régime sortant du Rdpc montre maintenant sa volonté de collaborer avec l’ONU.
Dans son communiqué de presse du 15 mai 2025, le président du Conseil électoral a déclaré. « L’assistance technique électorale pour le cycle électoral 2025-2027. S’inscrit donc dans le cadre de l’engagement continu du système des Nations Unies. A mettre son expertise électorale avérée au service des États membres ».
Le Mrc et son président sont curieux. Ils notent que « le régime de Paul Biya découvre l’expertise électorale avérée de l’ONU en 2025. Après 43 ans à la tête de l’État. Et quelques jours seulement avant la convocation de l’électorat pour l’élection présidentielle d’octobre ».
Faux observateurs électoraux
Kamto se pose des questions. « pourquoi ne pas signer une convention avec l’Onu pour l’organisation des élections présidentielles de 1992, 1997, 2004,2011 et 2018 ? Lors de l’élection présidentielle de 2018, pourquoi les faux observateurs électoraux de Transparency International ont-ils été planifiés. Et mis en scène alors que l’ »expertise avérée » de l’ONU attendait juste d’être appelée et utilisée ? »
A lé réalité, « l’enjeu avec la signature de cette convention UN-Elecam semble de plus en plus obscur. Et dangereux pour la démocratie dans notre pays. Nous espérons que la prestigieuse fonction de président de l’Assemblée générale des Nations Unies ».
« Actuellement occupée par l’ancien Premier ministre camerounais Philémon Yang, membre de haut niveau du Rdpc, n’a pas été ternie par son implication dans des manœuvres sournoises au sein du système des Nations unies pour faciliter les calculs de la dictature épuisée », espère Maurice Kamto.
Le président du Mrc et le parti pour l’alternance au Cameroun demandent la publication de cette Convention UN-Elecam. Qui doit être rendue publique, tout comme la Constitution camerounaise et son Code électoral.

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