Le président du parti Les Serviteurs et député à l’Assemblée nationale, Pape Djibril Fall, a tenu ce samedi à Dakar un point de presse au ton à la fois critique et constructif. Refusant de prendre part au dialogue national prévu le 28 mai à l’initiative du président Bassirou Diomaye Faye, il a plaidé pour une réforme profonde des institutions et un renouvellement du contrat démocratique entre l’État et les citoyens.
À quelques jours du dialogue national, Les Serviteurs ont dressé un constat sans complaisance des défaillances de la gouvernance actuelle. Le parti a mis en lumière les défis socioéconomiques majeurs et la crise de confiance entre les institutions et les citoyens.
La formation politique dénonce notamment une série de tensions qui menacent la cohésion sociale : déséquilibres dans le secteur du transport urbain, multiplication des licenciements abusifs, conditions de détention précaires, insécurité grandissante, déguerpissements sans solutions de relogement, et inégalités dans les indemnisations consécutives aux catastrophes ou expropriations.
Sur le plan économique, Les Serviteurs alertent sur la fuite de capitaux vers d’autres pays de la sous-région, un indicateur inquiétant du recul de l’attractivité du Sénégal.
Le parti a exprimé sa vive inquiétude face aux atteintes aux libertés publiques. Il a cité le cas d’Abdou Nguer et d’autres détenus politiques, exigeant le respect strict des droits fondamentaux et des procédures judiciaires conformes à l’État de droit.
Les difficultés dans le secteur de l’enseignement supérieur ont également été soulignées. Des dysfonctionnements dans les universités de Bambey, Ziguinchor et à l’École nationale de développement sanitaire et social (ENDSS) illustrent, selon Les Serviteurs, une crise structurelle. Un hommage appuyé a été rendu à Mamadou Samba Diallo, infirmier-chef de poste à Koungheul, tué dans l’exercice de ses fonctions, symbole d’un climat d’insécurité qui touche jusqu’aux services publics.
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