Un cadre de renforcement du professionnalisme et de l’employabilité du genre féminin au Niger – Le Sahel
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A l’occasion de la Journée nationale de la femme célébrée le 13 mai, la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) et du Réseau Confédéral des Femmes Travailleuses au Niger organisent, du 11 au 13 mai 2025, à Niamey, la 5ème rencontre annuelle des femmes leaders. Placée sous le thème : « Quelles formations professionnelles pour une employabilité des femmes et des jeunes filles au Niger ? », cette rencontre vise à promouvoir l’aptitude du genre féminin au Niger et à renforcer l’autonomisation des femmes et des jeunes filles dans les secteurs d’activités professionnelles.
Cette rencontre qui est à sa cinquième édition s’inscrit, selon le SG la CDTN M. Idrissa Djibrilla, dans le cadre de l’implication de la femme dans le mouvement syndical nigérien et particulièrement dans les activités de la Confédération. A l’issue de cette rencontre, des propositions réalistes et réalisables seront faites et présentées par la CDTN aux autorités compétentes du Niger.
C’est le Secrétaire Général de la CDTN, M. Idrissa Djibrilla qui a procédé à l’ouverture des travaux en présence de toutes les structures syndicales des huit (8) régions du Niger affilés à la CDTN.
M. Idrissa Djibrilla a salué le choix de ce thème qui s’inscrit résolument dans la tradition et la lutte pour l’autonomisation des femmes et des jeunes filles afin d’en avoir un emploi décent et une formation bien solide car, estime-t-il, les réflexions syndicales contribuent à booster l’emploi dans le pays. « Je souhaite que les participantes à cette rencontre apportent leurs visions, leurs contributions et leurs solutions à travers des recommandations. Néanmoins, au niveau de notre confédération, nous disons qu’il ne s’agit pas tout simplement de revendiquer ou d’exiger mais de participer à la réflexion », a-t-il expliqué.
Pour sa part, Mme Balkissa Sawani, présidente du Réseau Confédéral des Femmes Travailleuses RECOFET, a indiqué que la journée du 13 mai 2025 ne sera pas une simple commémoration. Elle est surtout un symbole de la lutte, de la détermination et de l’engagement des femmes nigériennes qui, depuis 1992, ont décidé de briser le silence, de sortir dans les rues pour défendre leurs droits et dénoncer l’injustice dans le pays. « Nous femmes syndicalistes, héritières de ce combat, nous savons que la lutte pour les droits des femmes est indissociable de la lutte pour la justice sociale, pour l’équité dans le monde du travail et pour les conditions de vie décentes», a-t-elle notifié.
De plus, M. Balkissa Sawani a rappelé que le syndicat est un outil de combat pour tous les deux genres, précisant que la voix des travailleuses doit être entendue, non pas en marge, mais au centre des débats. C’est dire qu’il y a une nécessité de repenser l’implication des femmes à tous les niveaux. « Nos revendications restent nombreuses parmi lesquelles on peut citer : l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ; la protection des travailleuses contre le harcèlement et les discriminations en milieu professionnel ; le droit à un congé de maternité suffisant et la reconnaissance du travail domestique exercé par les femmes surtout, une plus grande représentativité des femmes dans les instances de décisions nationales », a-t-elle relevé.
Mahamadou Maïfada (Stagiaire)
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