La Casamance, région naturelle au potentiel exceptionnel, mérite une attention particulière dans la stratégie de développement économique du Sénégal. L’enjeu majeur consiste à désenclaver cette région pour en faire un véritable grenier national, notamment à travers la valorisation de son agriculture, de ses ressources hydrauliques et de sa richesse fruitière.
Le développement de la culture du riz local doit constituer un axe prioritaire, dans une zone naturellement propice à cette céréale de base. Par ailleurs, la création d’unités de production et de transformation des fruits locaux :mangue, mad, acajou, orange — permettrait de dynamiser les économies rurales et de lutter efficacement contre l’exode rural.
La pisciculture représente également une voie prometteuse, dans cette région surnommée à juste titre le “Pays des rivières”, tant elle regorge de ressources hydriques sous-exploitées.
Aujourd’hui, des investisseurs étrangers, notamment chinois, l’ont bien compris. Pour répondre aux besoins alimentaires de leur propre population, ils ont commencé à s’implanter dans des zones comme Sédhiou, attirés par le fort potentiel agricole et aquacole de la Casamance.
À l’heure où le Sénégal cherche à renforcer sa souveraineté alimentaire et à équilibrer le développement de ses territoires, la Casamance se présente comme une terre d’avenir incontournable.
M. Magued Wade
MPCD Sénégalrek
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