
Le PSG, qui affrontera l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions le 31 mai à Munich, a connu une saison de montagnes russes, commencée par le départ de Kylian Mbappé au Real Madrid et qui peut se terminer dans la gloire d’un titre européen.
. Départ subi… mais salutaire ?
1er juin 2024. Kylian Mbappé parti libre au Real Madrid – non sans engager ensuite des procédures, toujours en cours, pour le versement de salaires et primes impayés à hauteur de 55 millions d’euros -, le nouveau projet sans star ni strass, décidé depuis l’arrivée de Luis Enrique en 2023, peut véritablement commencer.
« Je pourrais changer quatre ou cinq joueurs du onze, vous ne verriez pas la différence », se félicitera l’entraîneur espagnol plus tard dans la saison. Une phrase qui aurait été impensable avec le meilleur buteur de l’histoire du club.
. La rentrée des clashs
Pour le déplacement du 1er octobre à Arsenal, Luis Enrique décide de se passer d’Ousmane Dembélé, sanctionné pour un retard à l’entraînement et l’échange musclé qui a suivi. La défaite 2-0 met le coach catalan sur le grill et menace de faire ressurgir le spectre d’un vestiaire capricieux, époque Neymar, Messi et Mbappé. Mais les deux hommes se reparlent et conviennent de coopérer.
Foot: le PSG remporte le Trophée des champions sur un but tardif de Dembélé
« J’ai dû prendre une décision difficile, mais que je considère comme la meilleure pour l’équipe sans le moindre doute, explique l’entraîneur. J’ai été recruté pour créer une équipe et je vais le faire. Et dans cette équipe il y aura Ousmane Dembélé, pour ceux qui en douteraient. »
. Le règne hexagonal se perpétue
Alors que se profile le premier Classique au Vélodrome le 27 octobre, nombreux parmi les observateurs se demandent si Marseille, probant deuxième, ne pourrait pas titiller son grand rival. La réponse est cinglante avec un 3-0 net et sans bavure infligé en une période.
. Le péril de la phase de ligue
Le 6 novembre, le PSG reçoit l’Atlético Madrid avec seulement quatre points pris en trois matchs frustrants pour son inefficacité devant le but. Contre Antoine Griezmann et les siens, Paris domine encore sans faire trembler les filets et cède sur un but en contre-attaque des Espagnols à l’ultime seconde.
Luis Enrique commence à être tancé pour le manque d’adresse, d’aucuns diront de réussite, de son équipe. Son discours, qui se résume à pester contre un persistant manque de chance, interroge.
. Premier déclic inaperçu à Munich
26 novembre. Sur la pelouse de l’Allianz Arena qu’ils fouleront de nouveau pour la finale, les Parisiens essuient une défaite en trompe l’oeil (1-0). Oui, ne prendre aucun point est d’autant plus malvenu qu’ils sont engoncés en 25e position, donc virtuellement éliminés. Oui, Dembélé ne s’est illustré que par son exclusion.
Foot: le PSG « aura une équipe bien meilleure » la saison prochaine, promet Luis Enrique
Mais ce revers d’une courte tête dans l’antre du Bayern, à 10 contre 11, n’a rien de déshonorant. D’autant que les milieux Vitinha et Joao Neves montrent les signes d’une montée en régime. Luis Enrique, persuadé d’être sur la bonne voie, martèle: « Il faut insister, insister, insister ».
. Manchester City, la fièvre du mercredi soir
Enjeu, adversaire, scénario, atmosphère: la soirée du 22 janvier 2025 restera dans les annales.
Punis par deux buts des Citizens au retour de la mi-temps, les Parisiens se rebellent enfin, portés par des ultras au diapason, et repartent à l’abordage, signant le début de la « remontada » parisienne à l’échelle de la saison: quatre buts en une demi-heure pour renverser l’équipe de Pep Guardiola, dans le fracas d’un Parc des Princes ivre de bonheur.
L’équipe a gardé de cette soirée le sentiment qu’il ne pouvait rien lui arriver si elle le décidait. De quoi se muer en rouleau-compresseur sur la grande scène européenne.
. Les deux triplés de Dembélé
Le tube du début d’année: Ousmane Dembélé serial buteur, qui l’eut imaginé ? Le numéro 10 s’illustrait surtout par ses dribbles incessants et… sa maladresse dans le dernier geste. Mais à Stuttgart, le 29 janvier, l’ancien de Dortmund réussit un triplé clinique, profitant de son replacement en faux numéro 9, expérimenté par séquences par Luis Enrique depuis décembre.
Trois jours plus tard, rebelote en Ligue 1 à Brest, futur adversaire de barrages en C1: trois buts qui illustrent l’intelligence de placement et la finesse technique de Dembélé, gonflé de confiance. Le Parisien ne s’arrêtera pas, émargeant à 33 buts et 13 passes décisives toutes compétitions confondues, après la demi-finale contre Arsenal.
. Choc de titans contre les Reds
Leader incontesté de la Premier League, premier de la phase de ligue de C1, Liverpool est considéré comme la meilleure équipe d’Europe. A l’aller, le 5 mars à Paris, les Reds sont secoués comme rarement, mais réussissent le hold up (1-0) en toute fin de match. Nullement abattus, les Parisiens marquent tôt à Anfield et tiennent jusqu’à une séance de tirs aux buts d’anthologie, avec Gianluigi Donnarumma en héros. Ce faisant, Paris fait désormais partie des favoris à la victoire finale.
. PSG vs Angleterre: grand chelem
Après avoir dégoûté City, terrassé Liverpool et contenu Aston Villa en quarts, Paris s’offre un quatrième scalp anglais avec Arsenal en demi-finales, en récitant son foot à l’aller et en maîtrisant ses émotions au retour.
En finale, l’attend une autre équipe revenue de loin: l’Inter Milan vainqueur du FC Barcelone (3-3, 4-3 a.p.).
Source : Agence France-Presse

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