Au Mali, les autorités de transition ont annoncé, mercredi 7 mai, la suspension « jusqu’à nouvel ordre » des activités des partis politiques et des associations à caractère politique sur toute l’étendue du territoire national. La décision a été prise à travers un décret signé par le chef de l’État, le général Assimi Goïta.
« Pour raison d’ordre public, sont suspendues jusqu’à nouvel ordre les activités des partis politiques et des associations à caractère politique sur toute l’étendue du territoire national », indique le décret lu à la radiotélévision nationale.
Cette mesure intervient alors qu’une coalition de partis et d’organisations politiques avait appelé à manifester vendredi prochain à Bamako, pour dénoncer les propositions issues de récentes consultations nationales pour la relecture de la Charte des partis politiques et de son abrogation. La rencontre recommandait notamment la dissolution des partis et la possibilité de reconduire le président de transition pour un mandat renouvelable de cinq ans.
La majorité des partis politiques avaient boycotté ces consultations, dénonçant une tentative de prolonger la transition et d’écarter toute opposition. Le 3 mai, des centaines de manifestants avaient bravé l’interdiction de rassemblement pour réclamer le respect du calendrier de retour à l’ordre constitutionnel et la fin de la transition militaire.
Depuis plusieurs mois, les élections présidentielles et législatives, initialement prévues en mars 2024, sont reportées sans nouvelle date officielle, accentuant les tensions entre les autorités et les forces politiques maliennes.
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