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Niamey-FMI : une rencontre de haut vol trace l’avenir économique du Niger

Niamey, 7 mai 2025 – Dans les salons feutrés de la Primature, le Premier ministre et ministre de l’Économie et des Finances, Ali Mahamane Lamine Zeine, a accueilli, hier mardi de 14 h 00 à 15 h 30, une délégation de poids du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Antonio David, chef de division adjoint du département Afrique. Cette rencontre d’une heure et demie, marquée par des échanges d’une densité rare, a permis de poser les jalons d’un partenariat renforcé, centré sur la stabilité macroéconomique, la résilience climatique et la transparence. De plus, à l’heure où le Niger ambitionne de consolider ses acquis économiques, cet événement résonne comme un signal fort de confiance mutuelle.

Une vision partagée pour la croissance : réformes et ambitions budgétaires sur la table lors de la rencontre Niamey-FMI

L’audience, qui s’est tenue en présence du ministre délégué aux Finances Moumouni Boubacar Saidou, du secrétaire général du ministère des Finances, du directeur général des Douanes et des conseillers du Premier ministre, a abordé des enjeux cruciaux. Antonio David, s’exprimant à 15 h 45 face à la presse, a salué la « haute qualité » des discussions. « Nous avons exploré les perspectives de l’économie nigérienne, en mettant l’accent sur des réformes visant à mobiliser les ressources, optimiser les dépenses publiques et dynamiser le secteur privé », a-t-il déclaré, soulignant notamment l’engagement du Niger à promouvoir un développement inclusif et durable.

Certes, sous la houlette du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Niger navigue dans un contexte complexe, avec une croissance projetée à 10,6 % en 2024, dopée par les exportations pétrolières, selon le FMI. Cependant, les discussions ont mis en lumière les efforts du gouvernement pour réduire le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici fin 2025, conformément aux critères de l’UEMOA, malgré des écarts fiscaux en 2024 liés à des recettes fiscales insuffisantes et des arriérés de dette.

Réformes cruciales et résilience climatique : les chantiers prioritaires Détailés

Le Premier ministre Zeine, économiste aguerri et ancien ministre des Finances de 2003 à 2010, a détaillé les avancées nigériennes, notamment la simplification du système fiscal et l’élargissement de l’assiette fiscale, des mesures saluées par le FMI. Par ailleurs, la stratégie de gestion des revenus pétroliers, en cours d’adoption, a également été évoquée, visant à maximiser les retombées du pipeline Niger-Bénin, opérationnel depuis 2024. Ces réformes, cruciales pour libérer des marges budgétaires, servent par conséquent à soutenir les investissements dans l’éducation, la santé et les infrastructures.

Quant à la résilience climatique, un défi majeur pour un pays vulnérable aux sécheresses, elle a occupé une place centrale. En effet, le Niger, via le financement de la Facilité de Résilience et de Durabilité (RSF) du FMI, promeut des investissements dans les énergies renouvelables et la gestion des risques liés aux catastrophes naturelles. « Ces mesures renforcent la capacité du Niger à protéger ses populations et à bâtir un avenir durable », a souligné Antonio David, qui a également loué les progrès dans la lutte contre la corruption, illustrés par la création de la Commission contre les Crimes Économiques, Financiers et Fiscaux (CoLDEFF).

Un partenariat ancré dans la confiance : des échanges fructueux malgré les tensions passées

L’audience, ponctuée d’échanges « excellents et fructueux », selon David, reflète une relation solide entre Niamey et le FMI, malgré les tensions post-coup. D’ailleurs, depuis novembre 2023, les contacts se sont intensifiés, avec des revues régulières des programmes de la Facilité Élargie de Crédit (FEC) et de la RSF. Hier, par exemple, M. Zeine a réitéré son engagement à apurer les arriérés de dette accumulés en 2023, un effort reconnu par le FMI comme « louable ».

Cette rencontre, en outre, s’inscrit dans une dynamique diplomatique plus large. En effet, en février 2024, Zeine consolidait les relations avec le Maroc, et en janvier 2025, il négociait des accords avec la Russie pour l’énergie et l’agriculture, démontrant une stratégie multisectorielle. Ainsi, le Niger, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), cherche à diversifier ses partenariats tout en maintenant un dialogue constructif avec les institutions financières internationales.

Horizon prometteur : le FMI assure son soutien, une nouvelle mission attendue en juillet

Clôturée, l’audience a scellé une feuille de route ambitieuse. Afin d’aller de l’avant, le Niger s’apprête à accueillir une nouvelle mission du FMI en juillet 2025 pour finaliser la sixième revue de la FEC. De plus, l’engagement de Niamey envers la transparence et la gouvernance inspire confiance. « Le Niger peut compter sur nous », a assuré Antonio David, voyant dans ce partenariat un levier pour une croissance résiliente. À Niamey, où les défis sécuritaires et climatiques persistent, cette rencontre insuffle un vent d’espoir. Effectivement, sous la conduite de M. Zeine, le Niger ne se contente pas de surmonter les crises : il bâtit, avec audace, un avenir dans lequel la stabilité économique et la prospérité s’entrelacent pour le bien de ses 26 millions d’habitants.


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