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Le verdict est tombé pour Pape Alé Niang dans

La Cour d’appel de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire dite du livre « Scandale au cœur de la République : Dossier du Coud », confirmant partiellement le jugement de première instance.

Selon Les Échos, Pape Alé Niang et Mody Niang ont été reconnus coupables de diffamation et de complicité, et condamnés à trois mois de prison assortis du sursis. Concernant les intérêts civils, la Cour les a également condamnés à verser chacun la somme de 5 millions de francs CFA à Cheikh Oumar Anne, bien en deçà des 10 millions initialement prononcés par le tribunal correctionnel de Dakar.

Ce procès, lié à la publication du livre évoquant des malversations présumées au Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), s’était tenu en décembre 2024. Toujours selon Les Échos, la partie civile, représentée par Me Fatimata Sall et ses confrères, avait réclamé un montant faramineux de 10 milliards de francs CFA en guise de dédommagement. À noter que le parquet général avait requis la confirmation du jugement de première instance, qui imposait également une amende de 200 000 francs CFA aux deux prévenus.

Dans cette affaire, jugée pour des faits datant de 2020, Cheikh Oumar Anne accuse les auteurs du livre, Pape Alé Niang et Mody Niang, ainsi que Nafi Ngom Keïta, de l’avoir diffamé en le présentant comme responsable d’importants détournements de fonds au Coud, à l’époque où il en assurait la direction. Les Échos rappelle que Mody Niang avait rédigé la préface du livre, tandis que Pape Alé Niang en était l’auteur principal. Ce dernier avait cependant déclaré, lors de sa défense, qu’il n’avait fait que reprendre le rapport établi par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC).

S’agissant de Nafi Ngom Keïta, le juge correctionnel s’était déclaré incompétent pour la juger, cette dernière ayant adressé une lettre au tribunal pour demander une dispense de comparution. D’après Les Échos, cette position juridique s’explique par le statut particulier de l’ancienne présidente de l’OFNAC, qui a été mise en cause dans l’ouvrage mais n’a pas comparu personnellement.

Pour rappel, ce dossier judiciaire met en lumière les tensions entre journalistes d’investigation et responsables publics dans un contexte de gouvernance contestée. Le livre en question, qui a suscité un vif débat au sein de l’opinion publique et des milieux universitaires, pointait du doigt la gestion des ressources publiques dans un établissement clé de l’enseignement supérieur sénégalais. Malgré les condamnations, les mis en cause continuent de clamer leur innocence et affirment avoir agi dans le respect du droit à l’information et de la transparence.

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