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Diffa : un vent d’espoir souffle sur la santé publique

À Diffa, un véhicule et des briques pour bâtir l’avenir de la santé publique

Diffa, 2 mai 2025 — Ce matin, sous un ciel ardent du sud-est nigérien, la commune urbaine de Diffa a vibré d’un élan d’espoir discret, mais tangible. Le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma, gouverneur de la région, a présidé une cérémonie aux accents symboliques : la réception d’un véhicule flambant neuf pour l’École Nationale de Santé Publique (ENSP) et une visite du chantier de son futur siège. Accompagné d’une délégation dans laquelle se mêlaient autorités préfectorales, municipales et forces de l’ordre, le gouverneur a posé un jalon de plus dans la quête d’une santé publique robuste pour une région éprouvée par l’insécurité et les défis climatiques. Dans ce contexte, dans ce coin du Niger, où chaque pas vers le progrès est une victoire, cet événement marque une promesse d’avenir pour les 584 élèves de l’ENSP, dont 71 % de filles, et pour une population assoiffée de soins de qualité.

Un véhicule pour accélérer la formation des soignants

Le véhicule, un robuste « hard top » offert par le Ministère de la Santé publique, n’est pas qu’un assemblage de métal et de roues. Plus qu’un véhicule, il incarne un renforcement des capacités logistiques de l’ENSP, un établissement créé en 2019 pour former les futurs remparts de la santé nigérienne. Depuis son lancement, l’école a façonné des agents de santé de base (ASB) et des licenciés en sciences infirmières et obstétricales (LSIO), avec une première cohorte de 165 diplômés en 2024. « Cet appui est un souffle vital pour notre mission », a déclaré le Général Bagadoma, saluant le ministère au nom des 416 filles et 168 garçons qui arpentent les bancs de l’ENSP. Car ce véhicule, destiné à faciliter les déplacements des formateurs et les activités pratiques, est une réponse concrète aux besoins d’une institution qui, jusqu’ici, partageait ses salles avec le lycée technologique de Diffa dans une cohabitation parfois chaotique.

Le futur siège prend forme : un chantier colossal pour ancrer l’ENSP

La cérémonie s’est prolongée par une visite du chantier du futur siège de l’ENSP, un projet pharaonique de 5,482 milliards de FCFA financé par le budget national. Étendu sur 15 hectares, ce complexe ambitionne de doter l’école d’infrastructures dignes de sa vocation : deux blocs pédagogiques de 8 salles de classe chacun, un laboratoire de 8 salles pratiques, un amphithéâtre, des bureaux administratifs, des logements, une aire de jeux et un réseau de voirie. Lancé le 1ᵉʳ janvier 2023 pour une durée de 61 mois, le chantier progresse, mais à un rythme qui suscite l’impatience du gouverneur. Néanmoins, en 2024, 268 millions de FCFA ont permis d’achever un côté du mur de clôture et d’avancer les salles de classe à 63,38 %. Pour 2025, 852 millions de FCFA sont prévus pour ériger un bloc administratif, un laboratoire et finaliser la clôture.

Commentant les avancées, « la cohabitation avec le lycée a été un fardeau », a reconnu Bagadoma, la voix teintée d’urgence. « Il est temps que l’ENSP prenne son envol. » Dès lors, satisfait des avancées, il n’a pas mâché ses mots, exhortant le ministère à « redoubler d’efforts » pour accélérer les travaux. En effet, dans une région où les inondations et les menaces de Boko Haram pèsent lourd, chaque brique posée est un acte de résilience, un défi lancé aux vents du désert et à l’incertitude.

Au cœur des crises : l’ENSP, pilier de résilience et d’espoir pour Diffa

L’ENSP de Diffa n’est pas qu’un lieu de formation ; elle est un phare dans une région marquée par les crises. Depuis 2015, les attaques de Boko Haram ont déplacé des milliers de personnes, tandis que les inondations récurrentes fragilisent les infrastructures. Pourtant, l’école, avec ses 71 % d’étudiantes, incarne un modèle d’inclusion et d’ambition. Ses diplômés, déployés dans des centres de santé intégrés, luttent contre des fléaux comme la rougeole – 6 840 cas et 14 décès au Niger en 2025 – ou la poliomyélite. Ainsi, en formant des cadres capables d’affronter ces défis, l’ENSP sème les graines d’un système de santé plus robuste, essentiel pour une population de 600 000 habitants dans la région.

La vision du gouverneur : bâtir une Diffa unie et résiliente par la santé et l’éducation

À cet égard, le gouverneur, figure centrale de cette dynamique, ne ménage pas ses efforts. Depuis sa prise de fonction, Bagadoma a multiplié les initiatives : réception de 100 logements sociaux à Gueskérou, lancement de campagnes de vaccination, soutien à l’autonomisation des femmes. De fait, la remise de ce véhicule s’inscrit dans cette vision d’une Diffa unie et résiliente, où l’éducation et la santé sont des remparts contre l’adversité.

Un horizon de santé : la promesse gravée dans le sable de Diffa

À l’issue de sa visite, le Général Bagadoma s’est voulu optimiste : « In sha Allah, dans un an, l’ENSP aura son propre visage. » Ce vœu, porté par le fracas des travaux et le ronronnement du nouveau véhicule, résonne comme un engagement. Effectivement, le chantier, bien que lent, progresse, et le véhicule renforcera dès à présent la capacité de l’école à former une génération de soignants. Dans le Manga, où chaque jour est une lutte pour la survie, ces gestes, modestes, mais stratégiques, tracent un chemin vers un avenir dans lequel la santé publique ne sera plus un luxe, mais un droit. Pour cette raison, pour les élèves de l’ENSP, comme pour les habitants de Diffa, ce 2 mai 2025 n’est pas qu’une cérémonie : c’est une promesse gravée dans le sable, prête à défier le temps.


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