Libreville, Mercredi 30 Avril 2025 (Infos Gabon) – Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA) a annoncé sur le réseau social X avoir décidé ce mercredi de la levée de la suspension du Gabon des instances de l’UA ainsi que des sanctions qui pesaient contre le pays depuis 20 mois.
Réuni à huis clos au siège de l’UA à Addis-Abeba en Ethiopie, en présence du ministre Gabonais des Affaires étrangères, chargé des Gabonais de l’étranger, Michel Regis Onanga Ndiaye, le CPS s’est penché sur la transition politique au Gabon. Au cours de cette rencontre, les membres ont passé en revue “les progrès réalisés” pour le “retour à l’ordre constitutionnel” qu’ils ont jugés “globalement satisfaisants”.
Les efforts fournis sur le terrain ont motivé le CPS à lever les sanctions imposées au Gabon après le coup d’Etat (coup de libération) du 30 Août 2023 qui a renversé le Président de la République et les institutions en place.
Lors d’un entretien ce mercredi avec le ministre gabonais des affaires étrangères, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Mahmoud Ali Youssouf s’est félicité de cette levée de la suspension du Gabon par le CPS. Le Gabon a conduit, selon lui, une transition pacifique vers l’ordre constitutionnel, à travers “un dialogue inclusif, un référendum national et des élections crédibles qui ont été observées par l’UA”.
Exprimant l’espoir que “l’exemple du Gabon inspirera des voies similaires vers la restauration constitutionnelle” en Afrique, Mahmoud Ali Youssouf a souligné par ailleurs “le rôle vital du Gabon au sein des institutions de l’UA”. Le pays doit apporter une énergie positive à l’organisation continentale
Pour sa part, Michel Regis Onanga Ndiaye a d’abord remercié le Président de l’UA, la Commission de l’UA et le CPS de l’UA pour leur soutien tout au long de la transition politique au Gabon, avant de saluer cette décision, qu’il qualifie de “fierté nationale”.
“Nous revenons avec une volonté renouvelée de participer activement aux travaux de l’Union Africaine, de contribuer aux efforts de paix, de développement durable, d’intégration économique régionale conformément aux aspirations de l’agenda 2063 pour bâtir l’Afrique que nous voulons”, a-t-il indiqué dans un point de presse à l’issue de la rencontre.
L’autre sujet évoqué par Michel Regis Onanga Ndiaye et le Président de la Commission de l’Union Africaine est l’investiture du nouveau Président de la République élu le 12 Avril dernier. Après sa brillante élection, Brice Clotaire Oligui Nguema a dépêché le ministre des Affaires étrangères à Adis-Abeba pour transmettre à Mahmoud Ali Youssouf l’invitation pour prendre part à cette cérémonie de prestation de serment qui aura lieu le 3 Mai 2025 au stade de l’amitié sino-gabonaise.
Invitation que le Président de la Commission de l’Union Africaine a chaleureusement acceptée parce que son institution est aujourd’hui fière de ce qui s’est passé au Gabon. Le pays a organisé des élections, démocratiques, transparentes et sans contestation, et loin des contentieux postélectoraux d’avant qui, au delà de la Cour constitutionnelle, se terminaient toujours par le chaos, des casses, des blessés et des morts dans la rue.
Les députés à l’Assemblée nationale qui ont vu leur hémicycle bruler en 2016 suite aux manifestations des compatriotes après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, en savent quelque chose. S’il faut citer les incendies de véhicules, de QG de campagne et autres manifestations, la liste sera longue.
En résumé, il faut retenir que l’Union Africaine qui condamne les coups de force quelle que soit leur nature, a joué au Saint Thomas. C’est-à-dire qu’elle voulait voir jusqu’à la fin si les autorités de transition gabonaise allaient respecter les engagements qu’elles ont pris pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Le CTRI ayant tenu sa promesse, l’Union Africaine n’avait pas d’autre choix que de lever cette mesure qui avait isolé le Gabon de ses pairs africains. Le retour du Gabon à l’Union Africaine et dans toutes ses instances est, disons-le sans le risque de se tromper, non seulement triomphant, mais également pédagogique, du fait que le pays devra par la suite partager son expérience avec les autres sous forme d’enseignements.
FIN/INFOSGABON/SM/2025
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