
Peter Nwachukwu, époux de la chanteuse gospel Osinachi, a été condamné à mort par pendaison. La Haute Cour d’Abuja au Nigeria a rendu son verdict ce 28 avril 2025.
Le juge Nwosu-Iheme, en charge de l’affaire, a reconnu l’accusé coupable d’homicide volontaire ayant entraîné la mort de son épouse, survenue le 8 avril 2022. En effet, les faits remontent il y a trois ans, à la suite du décès de Osinachi Nwachukwu. Peter Nwachukwu avait été arrêté le 3 juin 2022. L’époux de l’artiste du titre à succès « Ekwueme » faisait face à 23 chefs d’accusation. Dont violences conjugales, intimidation criminelle et cruauté envers ses enfants.
Plusieurs autres peines d’emprisonnement
Le ministère public a présenté 17 témoins, parmi lesquels deux enfants du couple. 25 documents ont été joints au dossier. Toutefois, les avocats de l’accusé ont fait comparaître quatre témoins supplémentaires et fourni quatre pièces à conviction. Avant la sentence, l’avocat de la défense, Reginald Nwali, a plaidé la clémence. Mais la procureure Aderonke Imala a exigé l’application complète de la loi. Ainsi, le tribunal de Wuse Zone 2 à Abuja a suivi ses réquisitions.
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Outre la peine de mort, Peter Nwachukwu a écopé de plusieurs peines d’emprisonnement. Deux ans pour les chefs 2, 3, 8, 9, 12, 13 et 18. Trois ans pour le chef 11. Six mois pour le chef 10. Il doit aussi payer 500 000 nairas et 200 000 nairas d’amende pour deux autres chefs d’accusation.
La mort d’Osinachi Nwachukwu avait bouleversé l’opinion publique nigériane. Connue pour sa voix qualifiée d’angélique, elle avait marqué le public avec la chanson « Ekwueme », sortie en 2017. Peu après son décès, une pétition en ligne avait réuni plus de 9 000 signatures pour exiger justice et appeler à une loi contre les violences conjugales.
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Contraste avec l’affaire Diane Yangwo
Cette décision de justice contraste fortement avec une autre affaire récente, survenue au Cameroun. Diane Yangwo, enseignante, est décédée à la suite de violences conjugales en 2023. Le tribunal de grande instance du Wouri a condamné son époux, Bekobe Mvondo Eric, à cinq ans de prison avec sursis et à une amende de 53 000 Fcfa.
Malgré l’émotion suscitée par la mort de cette jeune enseignante, l’auteur des faits a été libéré le 22 avril dernier après avoir passé 16 mois en prison. Ce jugement a provoqué un vif tollé dans l’opinion publique camerounaise, où de nombreuses voix dénoncent une réponse judiciaire jugée insuffisante face aux violences domestiques et aux nombreux cas de féminicides.

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