Maradi vibrante d’unité: le Niger célèbre la 12ecoupe du Président de lutte traditionnelle
Dans une effusion de ferveur culturelle, le mardi 22 avril à 15 h 00 heure locale (14 h 00 GMT), l’arène des jeux traditionnels Yacouba Ango dit Kantou à Maradi a accueilli l’ouverture solennelle de la 12ᵉ édition du Championnat national de lutte traditionnelle, baptisée Coupe du Président de la République Général d’Armée Abdourahamane Tiani. En effet, présidée par le secrétaire général adjoint du ministère de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, Omar Assoumi, cette compétition, placée sous le thème « Mieux vivre ensemble avec les communautés », a réuni les 16 meilleurs lutteurs des huit régions du Niger, incarnant l’esprit d’unité et de passion pour la kokowa, sport roi du pays.
Une célébration de l’identité nigérienne à Maradi
Devant une foule vibrante, Omar Assoumi a salué l’hospitalité légendaire de Maradi, capitale historique du Katsina et du Gobir, et l’engagement des participants venus des quatre coins du Niger. « La lutte traditionnelle, par sa capacité à susciter joie et émotions, fédère les Nigériens au-delà des frontières régionales », a-t-il déclaré, rappelant le succès de la 45ᵉ édition du Sabre national à Dosso en février 2025, qui avait enflammé les cœurs. Il a aussi souligné l’ambition du gouvernement, sous la houlette du président Abdourahamane Tiani et du Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, de pérenniser ces compétitions pour vivifier les arènes nationales.
Le gouverneur de Maradi, Issoufou Mamane, a quant à lui célébré la lutte comme un « vecteur d’unité », favorisant le brassage culturel et social. « Ce sport, emblème national, occupe une place de choix grâce à l’engagement des autorités », a-t-il ajouté, remerciant le choix de Maradi comme hôte. Le président de la Fédération Nigérienne de Lutte Traditionnelle, Moussa Ounfana, et l’administrateur délégué de la ville, Lieutenant-Colonel Abdoulaye Moussa Garba, ont également accueilli les délégations, insistant sur l’importance de la coupe pour renforcer la cohésion nationale.
Des combats électrisants pour ouvrir le tournoi
Organisé en deux poules – poule A (Dosso, Niamey, Tahoua, Zinder) et poule B (Agadez, Diffa, Maradi, Tillabéry) –, le tournoi a démarré avec des affrontements d’une intensité rare. À 16 h 30, Aibo Hassan de Maradi a triomphé d’Abdoul Rachid Chago Yacouba de Niamey en moins d’une minute, galvanisant le public. Peu après, Kadri Abdou, alias Issaka Issaka de Dosso, a dominé Tsaha Mamane de Tillabéry dans un combat riche en rebondissements. À l’issue de cette première journée, huit lutteurs demeurent invaincus, prêts à s’affronter en quarts de finale : Aibo Hassan et Maty Souley (Maradi), Kadri Abdou et Ali Seyni (Dosso), Zakirou Zakari et Aminou Ibrahim (Tahoua), Sabo Abdoulaye (Niamey) et Rabé Oumarou (Zinder).
Une tradition ancestrale, un enjeu moderne
La lutte traditionnelle, ou kokowa, est bien plus qu’un sport au Niger : elle incarne une identité culturelle, unissant des communautés dans un pays marqué par une riche diversité. Selon la Fédération Nigérienne de Lutte Traditionnelle, ce championnat, créé en 2013, attire chaque année des milliers de spectateurs, renforçant le tourisme local à Maradi, ville connue pour ses marchés animés et son patrimoine historique. L’événement, retransmis par la Télévision Nationale du Niger, bénéficie d’un engouement populaire , où les supporters célèbrent les prouesses des lutteurs.
Un avenir à forger ensemble
La 12ᵉ Coupe du Président, par son éclat et son message d’unité, réaffirme la place centrale de la lutte dans le tissu social nigérien. Pourtant, la pérennisation de tels événements repose sur un défi : mobiliser des ressources pour moderniser les arènes et soutenir les lutteurs, souvent issus de milieux modestes. Dans quelle mesure ce tournoi inspirera-t-il une nouvelle génération à porter haut les valeurs de la kokowa ? Alors que Maradi pulse au rythme des combats, l’avenir de cette tradition vibrante reste un horizon à sculpter.
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