
La filière bovine va connaitre une sorte de restructuration dans les jours à venir. Dans les villes de Douala et d’Édéa, il y a un projet de construction d’un marché régional ultramoderne. Il sera bâti sur 110 hectares pour contenir 20 000 bêtes.
En effet, le projet est porté par les communautés urbaines de Douala et d’Edéa. Les deux entités envisagent de créer un marché de 20 000 têtes de bœuf. Une démarche qui entre dans le cadre de la structuration de la filière bovine dans les deux villes du Littoral. Et donc, après le lancement des activités du comité chargé de conduire ledit projet en février 2025 à Edéa. Les Dr Albert Emmanuel Nlend et Roger Mbassa Ndiné se sont retrouvés jeudi 17 avril 2025 à Douala pour avancer.
Bref, il a été questions pour les deux maires de cerner les contours dudit projet. Et surtout, selon certaines sources, de sécuriser juridiquement les 110 hectares des trois sites qui vont abriter ce projet.
En fait les répartitions sont faites. A Sikoum, il y a 12 ha et à Mongombè, on a 50 ha. Et ce sont des localités situées dans le département de la Sanaga-Maritime, à Edéa plus précisément. Ces lieux devraient accueillir, selon nos sources, respectivement les sites dédiés au marché de bétail. A l’embouchure et à la commercialisation.
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Dibamba Beach, point de transit
Par contre, la localité de Dibamba Beach située à Douala avec une superficie de 45 ha, devrait servir de point de transit. L’espace va contenir les bœufs avant leur départ vers l’abattoir moderne de 2 hectares à construire dans la ville. Ou leur exportation à travers les ports de Douala ou bien de Kribi.
Alors, le coût n’a pas été dit. Mais selon les sources concordantes, les financements vont provenir du Conseil de l’interprofession bovine du Cameroun (Cibovic). Avec l’appui de Cbc, Afriland first bank et un partenaire en Amérique latine, au Brésil plus précisément.
Aussi, des sources proches du maire Roger Mbassa Ndinè annoncent le lancement du projet au mois de juillet 2025. Ensuite vont s’en suivre la sensibilisation. Et le recensement des différents acteurs que sont entre autres, propriétaires de bétail, vendeurs, acheteurs.
Un guichet unique de conformité
Selon, le calendrier des activités. La construction des parcs et embouchures à bétail est programmée pour les mois d’octobre et novembre 2025. Et celle de l’abattoir moderne est projetée entre 2026 et 2027. Egalement, on envisage la création d’un guichet unique de conformité.
En somme, il est question d’assurer une maîtrise des fichiers des acteurs. D’avoir des statistiques fiables sur les ventes. De fructifier le rendement de la collecte des taxes. Et surtout de faciliter l’interconnexion avec tous les maillons de la chaîne de valeur.
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Le processus d’intercommunalité
Pour Roger Mbassa Ndinè, il faut surfer sur le processus d’intercommunalité entre les mairies qui peuvent se retrouver. D’ailleurs, «le maire Roger Mbassa Ndinè est ouvert à toutes les communes pour mener des projets communs. Il y a des projets à réaliser avec la commune de Dibombari », nous a-t-on soufflé dans son cabinet.
Selon Albert Emmanuel Nlend, « le projet a aussi vocation à créer des emplois. Assurer des formations dans le domaine. Et favoriser l’accès à la viande de qualité aux populations à un coût maîtrisé », dit le maire d’Edéa.
Entre 800 et 1000 bœufs par jour
En suivant les statistiques, les villes de Douala et d’Edéa consomment en moyenne entre 800 et 1000 bœufs par jour. Coté Interprofession bovine, il faut observer l’état sanitaire d’un bœuf, 15 jours avant de l’abattre. Ainsi donc la moyenne de 20.000 bœufs à héberger entre Douala et Edèa, garantit un approvisionnement optimal. Et cela va permettre de réduire le cout au kilo et surtout la pénurie souvent constatée.
Selon les données, la filière a enregistré une baisse de 35 869 tonnes en 2024 au Cameroun. Avec une production de 94 300 tonnes contre 130 000 tonnes en 2023. La dégradation des pâturages et le tarissement des points d’eau au Nord, comme cause du mal.

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