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Blanakour couronne un nouveau chef : L’unité Toubou Azza face aux défis du désert nigérien

Diffa, 17 avril 2025 – Dans l’écrin aride de Blanakour, localité blottie au cœur du département de N’Gourti, région de Diffa, à près de 1 500 km de Niamey, une cérémonie empreinte de gravité et d’unité s’est tenue hier. En effet, la communauté Toubou Azza a désigné, d’une seule voix, Souleymane Ali comme son nouveau chef traditionnel, successeur de son père Alhadji Eli Boukari, décédé le 9 septembre 2024. Ainsi, cet événement, bien au-delà d’une simple passation de pouvoir, s’inscrit comme un jalon majeur pour une population en quête de renouveau.

Consensus historique à Blanakour  : un nouveau guide pour la communauté Toubou Azza

Sous l’égide du gouverneur de la région de Diffa, le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma, le scrutin s’est déroulé avec une limpidité exemplaire. De fait, l’unique prétendant au titre, Souleymane Ali, architecte de 56 ans, marié à deux épouses et sans descendance, a conquis l’assentiment des 27 votants, chacun porte-parole d’une tribu du groupement. Cette harmonie remarquable dans le choix, d’une rareté saisissante, traduit une confiance partagée en cet homme appelé à guider une communauté en pleine métamorphose. À cette occasion, le gouverneur, saluant la sérénité du processus, a déclaré  : «  Vous avez exprimé, par vos suffrages, une unanimité remarquable, gage d’une légitimité solide.  »

Du nomadisme à la sédentarisation  : L’identité Toubou Azza à l’heure du changement

Situé à environ 200 km au nord de Diffa, dans une étendue désertique où le vent sculpte les dunes, le groupement Toubou Azza porte les traces d’un passé nomade. Cependant, ces dernières années, ses membres ont choisi de poser leurs racines, signe d’une aspiration à la stabilité et d’un désir d’investir dans l’essor local. Cette sédentarisation progressive, entamée sous le règne d’Alhadji Eli Boukari dès 2005, confère à l’élection de son fils une résonance particulière  : celle d’une continuité teintée de nouvelles ambitions.

Paix, développement et héritage  : la feuille de route ambitieuse du nouveau chef Toubou Azza

Dans les contrées reculées du Niger, le chef traditionnel n’est pas une figure décorative. Au contraire, il incarne un pilier de la cohésion sociale, un artisan de la paix et un relais indispensable auprès des autorités publiques. Désormais, à Souleymane Ali revient la lourde charge d’accompagner Blanakour dans ses défis  : médiation des tensions, soutien aux projets de développement et préservation d’un héritage culturel précieux. Lors de son intronisation, entouré des dignitaires coutumiers, dont le chef du groupement de Jourai et le chef de canton de N’Guigmi, il a reçu les vœux de succès du président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine et du ministre de l’Intérieur, le Général de Brigade Mohamed Toumba, relayés par le gouverneur. Ce dernier, lucide, a tempéré les louanges d’un rappel  : «  L’élection n’est qu’un prélude  ; la véritable épreuve débute maintenant.  »

Blanakour à la croisée des chemins  : L’unité comme socle d’un avenir prometteur  ?

L’avènement de Souleymane Ali ouvre une fenêtre d’opportunités pour cette enclave du nord-est nigérien. En effet, les attentes foisonnent dans une région où l’isolement géographique n’a d’égal que la résilience de ses habitants. Fort d’un soutien unanime, le nouveau chef pourrait insuffler une dynamique durable, conjuguant tradition et progrès. Toutefois, la route reste semée d’incertitudes, et l’avenir seul dévoilera si cette unité fondatrice portera les fruits espérés. Blanakour, à la croisée des chemins, retient son souffle.


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