top-news-1350×250-leaderboard-1

Violences contre civils : appel à la justice en Centrafrique

Pages jaunes

Un groupe de la société civile centrafricaine a demandé jeudi des poursuites judiciaires contre des soldats impliqués dans des violences contre des civils en 2024 et rejette les explications de l’armée, après la diffusion début avril d’une vidéo montrant des sévices devenue virale.

Dans cette vidéo, une vingtaine d’hommes et de femmes, dont certaines portent leur enfant en bas âge dans les bras, allongés sur le sol, attendent de se voir infliger des coups de fouet par plusieurs militaires des Forces armées centrafricaines (Faca).

Selon le Groupe de travail de la société civile (GTSC), la justification du chef d’état-major de l’armée, qui a reconnu les faits dans un communiqué début avril – tout en dénonçant leur récupération par « des ennemis de la paix » – « ne correspond pas aux réalités observées sur le terrain ».

L’état-major avait notamment assuré que les faits qui remontent à plus d’un an étaient intervenus après l’intrusion de populations dans un site minier abandonné et jugé dangereux. Les militaires auraient agi en rétorsion aux intrusions illégales.

Les militaires ont été sanctionnés d’un conseil de discipline et une mission de sensibilisation a été dépêchée sur place, selon l’armée.

– Réactions à la vidéo de violences –

Les faits se seraient déroulés sur deux sites miniers : Gomion et Ziki (ouest de la Centrafrique), selon le GTSC.

Le rapport du groupe, publié jeudi, affirme que les explications de l’armée démontrent « une volonté de cacher la vérité à l’opinion nationale ». Le document appelle l’armée à « présenter ses excuses » et traduire « les auteurs de ces actes de violence devant les tribunaux militaires ».

Centrafrique: le gouvernement encourage les rebelles « à revenir dans le processus global de paix »

Le GTSC dénonce notamment des approximations dans la période des faits et la date de la mission d’enquête de l’armée, diligentée sur place seulement quelques jours avant la publication des images sur les réseaux sociaux.

Les associations réfutent également le fait que le site minier était abandonné, donc potentiellement dangereux, et que les agissements des militaires aient eu pour objet de protéger la population.

La République centrafricaine est l’un des pays les plus pauvres du monde, meurtri par une succession de conflits, où plus de la moitié de la population vit avec moins de 2 dollars (USD) par jour.

Source : Agence France-Presse

– Pub –

Pages jaunesPages jaunes


Crédito: Link de origem

Leave A Reply

Your email address will not be published.