Dan Issa, 17 avril 2025 – Dans une opération d’une précision chirurgicale, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Niger ont porté un coup décisif à la criminalité transfrontalière dans la région de Maradi. Ce jeudi, le gouverneur Issoufou Mamane, escorté de hauts responsables militaires et civils, s’est rendu à Dan Issa pour présenter à la presse dix-sept individus arrêtés, soupçonnés d’être les chevilles ouvrières de la logistique et du renseignement des bandes armées opérant entre le sud de Maradi et le nord du Nigéria. De fait, cette victoire, fruit d’une enquête méticuleuse, marque une avancée significative dans la lutte contre l’insécurité qui gangrène cette zone frontalière.
Maradi libérée : une enquête minutieuse démasque les soutiens des bandits !
Menée depuis le début de l’année par la coordination départementale des FDS de Madarounfa, l’opération a permis de désarticuler les réseaux soutenant deux figures notoires du banditisme nigérian, Maliki Na Faransa et Abdou Lanke. Ensuite, en quatre vagues d’arrestations, dont les plus récentes ont eu lieu la veille, les FDS ont appréhendé dix-sept complices, parmi lesquels des informateurs et des logisticiens. Le butin saisi témoigne de l’ampleur de l’opération : deux fusils AK-47, deux fusils de chasse, 45 munitions de 7,62 mm, ainsi que 78 bovins, 62 ovins et 12 caprins, arrachés aux circuits criminels. Par ailleurs, selon le commissaire de police de Dan Issa, Ibrahima Oumarou, ces arrestations résultent d’une collaboration étroite entre les forces de l’ordre et les communautés locales, dont les signalements ont été déterminants.
« Celui qui protège un criminel devient criminel » : la mobilisation exemplaire contre l’insécurité saluée !
Prenant la parole lors de la présentation des suspects, le gouverneur Issoufou Mamane a salué l’ardeur et la rigueur des FDS, tout en rendant hommage à l’appui indéfectible de la population. « Celui qui protège un criminel devient criminel », a-t-il martelé, appelant à une vigilance accrue pour éradiquer l’insécurité. Effectivement, cette opération s’inscrit dans le cadre d’efforts soutenus pour contrer les incursions de bandits armés, souvent originaires des États nigérians de Sokoto, Zamfara et Katsina, qui exploitent la porosité de la frontière pour perpétrer des vols de bétail et des enlèvements. D’ailleurs, en 2021, le journal local Le Souffle de Maradi recensait déjà 2 735 animaux volés et 91 enlèvements, un fléau qui perdure malgré les opérations militaires comme Faraoutar Bushiya, lancée en 2020.
Percée à Maradi : Victoire fragile face à la menace transfrontalière persistante
Cependant, cette percée, aussi retentissante soit-elle, ne saurait occulter les défis persistants. La région de Maradi, frontalière de zones nigérianes en proie à une criminalité endémique, reste vulnérable aux raids nocturnes de bandes armées opérant à moto, se repliant dans les forêts denses comme celle de Baban Rafi. De plus, les autorités nigériennes, conscientes de la dimension transnationale du problème, plaident pour une coopération renforcée avec le Nigéria, bien que les tensions politiques post-coup d’État de juillet 2023 compliquent cette synergie. Néanmoins, le gouverneur, confiant, a conclu en affirmant : « Avec l’accompagnement de la population et la détermination de nos FDS, nous triompherons de cette menace.»
Lueur d’espoir à Dan Issa : la bataille pour la sécurité régionale ne fait que commencer !
Le démantèlement de ce réseau de complices envoie un signal fort aux acteurs de l’insécurité, mais la bataille est loin d’être gagnée. En effet, la persistance des facteurs socio-économiques, tels que le chômage des jeunes et la raréfaction des terres pastorales, continue de nourrir le banditisme. Ainsi, l’élan impulsé à Dan Issa, porté par une collaboration exemplaire, ouvre une brèche d’espoir pour les communautés de Maradi. Reste à savoir si cette dynamique saura s’inscrire dans la durée, transformant cet exploit en un véritable tournant pour la sécurité régionale.
Crédito: Link de origem