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la Cour suprême accepte d’examiner une plainte destinée à dépénaliser l’excision

Bien qu’interdite depuis 2015 dans le pays, l’excision fait à nouveau débat en Gambie. Cette semaine, la plus haute juridiction gambienne s’est déclarée compétente pour examiner une plainte déposée par un député et plusieurs associations religieuses en vue de dépénaliser cette pratique.

La Cour suprême gambienne s’est déclarée compétente, mardi 15 avril, pour examiner une plainte contre l’interdiction de l’excision déposée par un député et plusieurs associations qui souhaitent la dépénaliser.

L’interdiction de cette pratique est en vigueur depuis 2015 dans le pays. Pour justifier une telle mesure, l’ancien dictateur Yahya Jammeh – qui vit aujourd’hui en exil – avait alors estimé l’« absence de justification religieuse [à l’excision] dans l’islam ».

Reste que malgré cette législation, l’excision n’a jamais été éradiquée en Gambie, qui fait partie des dix pays où le taux de mutilations génitales féminines (MGF) est le plus élevé : 73 % des femmes et des filles de 15 à 49 ans l’ont subi, selon les chiffres du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour 2024.

« Survivantes »

Depuis l’an dernier par ailleurs, les tentatives pour la dépénaliser à nouveau se multiplient. En juillet 2024 déjà, le député Almameh Gibba – qui est aussi à l’origine de la plainte devant la Cour suprême – avait ainsi présenté une proposition de loi en ce sens, affirmant que l’interdiction de l’excision « viol[ait] les droits des citoyens à pratiquer leur culture et leur religion ».

S’il avait finalement été rejeté, le texte avait toutefois soulevé une vive polémique et profondément divisé le pays à majorité musulmane. En signe de protestation, une centaine de femmes et de « survivantes », comme se définissent les victimes d’excision, s’étaient notamment mobilisées devant l’Assemblée nationale.

Les militants contre les MGF et les Nations unies martèlent, de leur côté, que l’excision est une pratique qui viole les droits humains. Outre la douleur et le traumatisme qu’elle implique, elle peut avoir d’autres graves conséquences: infections, saignements, et plus tard stérilité et complications lors de l’accouchement ou après.

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