Promouvoir une société plus équitable où chaque citoyen pourra bénéficier des services d’état civil – Le Sahel
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Le Projet d’Identification Unique pour l’Intégration Régionale et l’Inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI-Niger), en collaboration avec la Direction Générale de l’État Civil, des Migrations et des Réfugiés (DGECM-R), a lancé, le mardi 15 avril 2025 dans la Commune Urbaine de Dogondoutchi, le projet pilote d’enregistrement et de délivrance de Numéros d’Identifiant Unique aux enfants de moins de cinq (5) ans dans les communes de Fillingué, Dogondoutchi, Tessaoua et Magaria. L’objectif étant d’assurer, pour chaque enfant, un acte de naissance.
L’opération, telle qu’annoncée, permettra l’enregistrement et la délivrance d’actes de naissance aux enfants de moins de cinq (5) ans non enregistrés, tout en numérisant les actes de naissance déjà délivrés, disponibles dans les archives des mairies.
La cérémonie de lancement officiel dudit projet a été présidée par le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, M. Abdoul Kader Garba Moussa, en présence du préfet du département de Dogondoutchi, des administrateurs délégués, des chefs religieux et coutumiers des communes concernées par le projet, des membres de WURI-NIGER ainsi que de plusieurs invités.
À l’entame de ses propos, le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, M. Abdoul Kader Garba Moussa, a rappelé la place importante qu’occupent les jeunes de moins de 5 ans dans la démographie nigérienne. Le pourcentage de ces jeunes, indique-t-il, s’élève à environ 23%, selon l’estimation de la population par l’INS en 2024. Parmi les 66% de ceux qui ont été déclarés à l’état civil, seulement 39% détiennent leurs actes de naissance, une situation qu’il qualifie de préoccupante. Cette initiative coordonnée par le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, à travers la Direction Générale de l’État Civil, des Migrations et des Réfugiés (DGECM-R), et avec le soutien du Projet WURI-Niger financé par la Banque mondiale, vise à remédier à cette situation.
Ce partenariat entre le Projet WURI-Niger et la DGECM-R, précise le SG/A du Ministère en charge de l’Intérieur, est une collaboration stratégique qui permettra au système d’état civil national de se renforcer et au Projet WURI-Niger d’anticiper l’enregistrement de la population avant même la mise en service du système d’identification de base actuellement en cours de conception.
Selon M. Abdoul Kader Garba Moussa, l’opération sera réalisée en trois étapes, à savoir la phase pilote qui concernera les communes dotées de guichets uniques d’état civil (Dogondoutchi, Fillingué, Magaria et Tessaoua) sur une durée de trois à quatre mois. La phase 2 couvrira des communes des régions de Dosso (43) et Zinder (55), sur une durée de cinq à six mois. Et, la phase 3 concernera les communes des cinq autres régions : Agadez (15), Diffa (12), Maradi (45), Niamey (5), Tahoua (43) et Tillabéri (45), sur une durée de cinq à six mois également, avec un démarrage potentiel deux à trois mois après le début de la phase 2.

En termes de résultats, M. Abdoul Kader Garba Moussa poursuit en précisant que l’opération permettra à environ quatre millions (4 000 000) d’enfants de recevoir de nouveaux actes de naissance avec un numéro unique d’identifiant qui leur sera attribué. Plusieurs bénéfices directs sont également attendus pour l’état civil, notamment une augmentation conséquente du nombre de personnes disposant d’une identité légale reconnue par l’État.
Enfin, il a rappelé que ce projet pilote marque le point de départ d’une vaste campagne nationale, gratuite, inclusive et sans discrimination. « C’est un pas décisif vers une société plus équitable, où chaque citoyen pourra bénéficier de ses droits », a-t-il martelé.
Auparavant, le préfet du département de Dogondoutchi, Capitaine Ada Yaou, a attiré l’attention des agents engagés dans l’enregistrement sur l’importance d’une rigueur absolue pour éviter toute erreur sur les noms. Il a également exhorté sa population, ainsi que celles des autres communes concernées, à collaborer activement.
Après la cérémonie de lancement, la délégation s’est rendue au quartier Banizoumbu, dans la commune de Dogondoutchi, où l’enregistrement a débuté sous leur supervision. Cette étape symbolique a été marquée par l’enregistrement d’un enfant prénommé Naïma accompagné de son père.
Bachir Djibo (ONEP) Envoyé spécial
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