Ce jeudi 10 avril , un vent de consternation souffle sur l’industrie allemande : le géant Bosch, pilier historique de l’ingénierie, a résolu de clore deux de ses usines dédiées à l’outillage, situées en terres teutonnes. De fait, cette mesure, qui entraîne la délocalisation de la production vers des contrées étrangères, ébranle des centaines de foyers, laissant dans son sillage des emplois en péril. Par conséquent, elle s’inscrit dans une volonté farouche de juguler les coûts, alors que l’économie traverse des eaux tumultueuses, marquées par une désindustrialisation qui, inexorablement, gagne du terrain.
Sebnitz et Leinfelden Rayées de la carte : Bosch délocalise pour tailler dans les coûts
L’annonce, relayée par des voix autorisées telles que le syndicat IG Metall, concerne les sites de Sebnitz et de Leinfelden, où respectivement 280 et 230 artisans verront leurs ateliers se taire d’ici à l’horizon 2026. En effet, la production, jadis ancrée dans le sol germanique, s’apprête à migrer, notamment vers la Hongrie, où les charges s’avèrent moins pesantes. Cette décision, loin d’être un caprice, répond à une conjoncture délétère : la demande automobile fléchit, les coûts de l’énergie s’envolent, et la concurrence chinoise, affûtée comme une lame, rogne les marges d’un secteur déjà aux abois. D’ailleurs, Bosch, qui emploie près de 135 000 âmes en Allemagne, avait déjà esquissé des coupes sombres, prévoyant la suppression de 3 800 postes d’ici à 2027 dans sa branche mobilité, et jusqu’à 10 000 à l’échelle nationale, selon certaines estimations récentes.
La désindustrialisation sonne l’alarme : Bosch rejoint le chœur des géants en difficulté
Cette fermeture n’est point un fait isolé, mais une strophe supplémentaire dans le chant funèbre de la désindustrialisation allemande. À l’image de Volkswagen et Thyssenkrupp, les anciens mastodontes ont également procédé à des coupes d’emplois pour tenter d’endiguer un déclin que ni accords ni subventions ne parviennent à stopper. Bien que le syndicat IG Metall, gardien des intérêts ouvriers, ait qualifié cette décision de « scandale » et promette une riposte vigoureuse, la bataille s’annonce âpre. Car, face à une Europe aux prises avec des impératifs climatiques et une compétitivité érodée, les entreprises cherchent refuge là où les cieux économiques sont plus cléments.
L’exode industriel : quand l’efficience économique ébranle le tissu social allemand
L’abandon de ces deux manufactures par Bosch enseigne une vérité crue : la prospérité industrielle, jadis tenue pour acquise, vacille sous les assauts d’un monde en mutation. Certes, la quête d’efficience, si louable soit-elle, se paie au prix d’un exode qui délaisse les savoir-faire locaux au profit de terres lointaines. Ainsi, les centaines de travailleurs touchés, commerçants, artisans ou ingénieurs, incarnent les victimes d’un arbitrage dans lequel l’économie prime sur l’humain.
Allemagne : un avenir industriel incertain face à la vague de délocalisations
La fermeture des usines Bosch de Sebnitz et Leinfelden n’est pas qu’une péripétie dans les annales d’une firme. Au contraire, elle sonne comme un tocsin, alertant sur les fissures d’un modèle industriel allemand jadis envié. Si la délocalisation offre un sursis aux bilans comptables, elle interroge la pérennité d’une nation qui voit ses ateliers se vider. Il reste à savoir si les résistances promises par IG Metall ou les échos d’une solidarité européenne sauront inverser la course d’une désindustrialisation qui, pour l’heure, semble tenir le gouvernail.
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