Hier mercredi, un élan décisif s’est manifesté dans la commune urbaine de Dosso, au Niger, où le Gouverneur de la région, le Colonel-major Bana Alhassane, a donné le coup d’envoi des travaux d’urgence destinés à juguler les flots dévastateurs. En effet, cette cérémonie, empreinte de gravité et d’espoir, s’est déroulée sous les regards attentifs des dignitaires administratifs, des chefs coutumiers, des techniciens aguerris et d’une foule d’invités, tous unis par un même dessein : protéger la ville des assauts récurrents des inondations.
PIDUREM à la rescousse : un milliard FCFA pour fortifier Dosso face aux crues
Ces travaux, portés par le Projet Intégré de Développement Urbain et de Résilience Multisectorielle (PIDUREM) baptisé « Galley Ma Zaada », s’inscrivent dans une ambition plus vaste : fortifier la résilience des cités nigériennes face aux caprices climatiques tout en rehaussant la gestion urbaine et l’accès aux commodités essentielles. Concrètement, d’un coût excédant un milliard de francs CFA, l’opération prévoit l’édification de 1 653 mètres de chaussées drainantes, déployées sur divers tronçons, ainsi que 620 mètres de caniveaux en Z dans un quartier clé de Dosso. Confiée à l’entreprise YARSE, cette tâche, à achever en six mois, promet de doter la ville d’un bouclier contre les débordements qui la menacent.
Les cicatrices de 2024 : Dosso réagit aux ravages des inondations avec le soutien de l’État
Dans son allocution, le Colonel-major Bana Alhassane a peint un tableau saisissant des ravages causés par les pluies torrentielles de 2024 : plus de 1,4 million de sinistrés à l’échelle nationale, dont 220 000 dans la seule région de Dosso, endeuillée par la perte de 25 vies. « Ces ouvrages traduisent également l’engagement inébranlable des plus hautes autorités, à commencer par le Président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani », a-t-il proclamé, soulignant l’importance stratégique de ce projet. Financé en grande partie par la Banque mondiale, partenaire fidèle du Niger, le PIDUREM déploie ses ailes sur 25 municipalités, dont trois dans la région de Dosso – Dosso, Gaya et Dogondoutchi –, pour un coût global de 252 millions de dollars sur six ans, depuis son lancement le 1ᵉʳ novembre 2022.
Appel à la mobilisation générale : Niger unit ses forces pour un avenir sans inondations
Par ailleurs, le Gouverneur a exhorté les habitants à libérer sans heurt les espaces dédiés à ces infrastructures, plaidant pour une vigilance collective dans leur entretien futur. De son côté, le maire de Dosso, M. Ibrahim Moussa Kouré, a salué cette initiative qui, selon lui, métamorphosera la ville en un écrin plus avenant. La cérémonie s’est conclue par une présentation du plan des travaux et une visite guidée du tronçon École Mission-RN14, où les premiers efforts contre les points critiques se dessinent déjà. Pour sa part, le coordonnateur régional du PIDUREM, M. Adarkas Oumarou, a détaillé un programme pluriannuel dont les fruits, prévus pour 2025, commencent à germer, promettant un renouveau tangible.
Dosso bâtit sa résilience : une digue contre les flots, un espoir pour demain
En érigeant ces remparts de pierre et de volonté, Dosso ne se contente pas de panser les blessures d’hier : elle se prépare aussi à affronter les lendemains incertains. Cette entreprise, où se mêlent expertise technique et solidarité internationale, offre à la commune une chance de respirer hors des eaux. Bien que la réussite de ces six mois reste à parachever, elle ouvre une brèche vers un futur où la résilience ne sera plus un vœu pieux, mais une réalité à portée de main, façonnée par l’audace des hommes et la générosité des partenaires.
Crédito: Link de origem