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Découvrez le rôle très capital des gardiennes

Dans le complexe mystique de Dialan Bantang, situé à Soucoupapaye, un quartier de Ziguinchor, règne une atmosphère unique où les femmes du bois sacré perpétuent des rituels millénaires. Ce lieu symbolique, entouré de végétation luxuriante, sert de sanctuaire aux femmes qui communiquent avec les esprits pour résoudre des problèmes majeurs menaçant l’harmonie sociale. Ces femmes, héritières d’un savoir ancestral, pratiquent divers rites, bénissant les mariages ou invoquant la paix.

En Casamance, chaque ethnie possède son propre bois sacré où se réunissent les femmes pour aborder des questions essentielles de la vie communautaire comme le témoigne Marie Rosalie Coly, présidente des femmes du bois sacré de Djibélor. Selon elle, l’activité principale consiste en des prières, de la méditation, et des pratiques utilisant des plantes médicinales. Coly précise que son bois sacré est l’un des plus importants de la région, intégrant des femmes de diverses confréries et ethnies.

Selon Louis Tendeng, ancien membre du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), ces femmes jouent un rôle crucial dans la gestion des conflits locaux. Leur intervention mystique calme les tensions et ramène la paix. Il souligne également leur position apolitique malgré quelques exceptions contemporaines, des femmes ayant parfois dévié pour s’engager dans des manifestations à Dakar.

Ces rassemblements sacrés comportent des processions nocturnes où les femmes s’habillent de noir, leur présence imposant silence et respect, même aux hommes, en période de crises sociales. Légataires d’un savoir que seule une transe peut transmettre, ces femmes choisissent soigneusement leurs successeurs, explique la présidente Coly.

L’importance de ces femmes est notoire, non seulement dans la gestation intérieure des conflits mais également dans des situations critiques telles que l’invasion des criquets au début des années 2000, marquant ainsi leur implication décisive dans la résolution du conflit casamançais. La paix aujourd’hui prévalent en Casamance doit une grande part à leur discrète influence, affirme Tendeng.

Ainsi, ces gardiennes du bois sacré continuent de veiller sur la paix en Casamance, leur pouvoir mystique demeurant un pilier de stabilité et un symbole d’unité, comme l’ont rapporté nos confrères de Sud Quotidien. « Nous voulons la paix et rien que la paix », déclare fermement Marie Rosalie Coly, aspirant à une harmonie durable dans cette région du Sénégal.

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