“Ma réaction concernant l’article publié sur Assala Energy (…) – Gabonews

Votre article affirme, je cite : “confronté à une chute attendue de sa production en 2025, Assala Energy ne pourra pas compter sur les puits en exploitation, dont trois se sont révélés secs, selon un document interne de l’entreprise“.

Tout d’abord, je m’étonne qu’un média aussi reconnu qu’Africa Intelligence puisse se faire l’écho d’informations aussi sensibles sans vérification officielle préalable. En effet, la distinction entre puits d’exploration et puits en exploitation est fondamentale dans le secteur pétrolier. Les premiers sont par nature aléatoires et peuvent effectivement s’avérer secs, tandis que les seconds sont forés dans des réserves déjà identifiées. Publier de telles allégations sans nuance, participe à une confusion dommageable, tant pour l’entreprise que pour la perception des investisseurs et du public.

Par ailleurs, la période actuelle, marquée par la volonté du Gabon de retrouver sa souveraineté énergétique comme l’Algérie et l’Angola, rend ce type de publication d’autant plus inopportune. Depuis le rachat d’Assala Energy par l’État gabonais, sous l’impulsion du Président de la Transition, certains semblent vouloir systématiquement jeter le discrédit sur cette acquisition stratégique. Pourtant, nombreux sont les pays africains ayant légitimement repris le contrôle de leurs ressources sans susciter autant de controverse. Pourquoi le Gabon devrait-il faire exception ?

J’estime qu’il aurait été plus responsable d’attendre la finalisation des phases d’exploration avant de tirer des conclusions hâtives, d’autant que la source citée – un « document interne » non confirmé – ne saurait tenir lieu de référence fiable. Je soupçonne même une volonté délibérée de nuire, tant le raccourci entre ces informations techniques et les critiques récurrentes sur la gestion d’Assala Energy paraît tendancieux.

En conséquence, je vous demande de bien vouloir  :

1. Rectifier cet article en apportant les précisions techniques nécessaires ;

2. Ouvrir un dialogue avec Assala Energy pour toute future publication relative à ses activités, afin d’éviter toute désinformation ;

3. Garantir un traitement équitable des sujets liés à la souveraineté énergétique africaine, sans parti pris.

Dans un contexte où les médias jouent un rôle clé dans la perception des enjeux économiques, j’espère qu’Africa Intelligence saura faire preuve de rigueur et d’équité.

Je reste à votre disposition pour toute clarification supplémentaire.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Armand DAGRAÇA TCHITEMBO

Citoyen engagé,

Ancien Directeur Général Adjoint de

PanAfrican Energy et Addax Petroleum.