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Le Niger s’engage dans l’ère du numérique : un atelier pour maîtriser les rouages des transactions électroniques

Tillaberi, 11 mars 2025 – Ce mardi, la bourgade de Bangoula, nichée dans la région de Tillabéri, s’est muée en un carrefour d’apprentissage et de réflexion. Sous la houlette de M. Raliou Sidi Mohamed, ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie Numérique, s’est ouverte une session formative d’une durée de cinq jours, dédiée à l’approfondissement des arcanes des transactions électroniques. L’événement, aussi savant que pragmatique, ambitionne d’éclairer les participants sur les méandres du commerce en ligne, des contrats dématérialisés, de la publicité numérique et de l’administration électronique, autant de piliers d’une modernité galopante.

Une révolution discrète mais puissante

Par ailleurs, dans son allocution inaugurale, le ministre a peint un tableau saisissant : l’irruption des technologies de l’information et de la communication (TIC) a bouleversé les pratiques commerciales à l’échelle planétaire. « Les échanges numériques, a-t-il souligné avec une pointe de lyrisme, ont enfanté des perspectives inédites, où la création de richesse s’entrelace aux promesses du commerce électronique. » Là où jadis le papier scellait les accords, le virtuel impose désormais ses codes, exigeant une refonte des cadres traditionnels. Le ministre a insisté : cette mutation, loin d’être anodine, appelle une vigilance accrue pour encadrer ces nouveaux usages et préserver les droits des acteurs impliqués.

Transactions électroniques : un arsenal juridique taillé sur mesure

Au cœur de cette démarche, le Niger, sous l’impulsion du général de brigade Abdourahamane Tiani, chef de l’État, s’est doté d’un édifice législatif audacieux. La loi du 30 avril 2019, couplée à son décret d’application promulgué le 15 novembre 2024, forme une charpente robuste pour sécuriser les transactions électroniques. « Ces textes, a explicité M. Raliou Sidi Mohamed, ne se contentent pas de régir ; ils tracent une voie vers la dématérialisation des démarches administratives tout en insufflant confiance dans les échanges en ligne. » Transparence, responsabilité et protection : tels sont les maîtres-mots d’une législation qui responsabilise aussi bien les hébergeurs que les fournisseurs d’accès ou les opérateurs télécoms, chacun selon son rôle dans cette mosaïque numérique.

L’Autorité de certification : un garde-fou essentiel

En outre, L’atelier ne se limite pas à un survol théorique. Il plonge les participants dans les rouages de l’Autorité de Certification Électronique (ANCE), garante de la fiabilité des signatures électroniques et des prestataires de confiance. « Comprendre son rôle, c’est saisir une clé de voûte de la sécurité numérique », a martelé le ministre, soucieux de doter les acteurs de l’e-commerce d’une boussole juridique. Pendant cinq jours, les échanges promettent également d’être denses : des subtilités des contrats électroniques aux exigences de la publicité en ligne, chaque facette sera scrutée avec soin.

Une ambition partagée

En plus, le gouverneur de Tillabéri, le lieutenant-colonel Maïna Boukar, n’a pas caché son enthousiasme. « Ce projet, porté par le ministère et l’Agence Nationale pour la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSI), avec le concours de la Banque Mondiale, est une pierre angulaire pour l’avenir de nos populations », a-t-il déclaré. Dans une région où les défis abondent, cette initiative se veut un levier de progrès, une passerelle vers une économie plus inclusive et connectée.

Un pas vers la souveraineté numérique

Au terme de cette première journée, une certitude émerge : le Niger ne se contente pas de suivre la vague numérique, il aspire à en dompter les courants. Cet atelier, plus qu’une simple formation, incarne une volonté farouche de s’approprier les outils du XXIe siècle. En posant les jalons d’un écosystème numérique sécurisé et prospère, le pays s’offre une chance de transformer les promesses du virtuel en réalités tangibles. Reste aux participants à faire de ces cinq jours un tremplin pour que Bangoula devienne une date gravée dans l’histoire de la modernité nigérienne.

 


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